Chapitre 28

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Gabriela est triste, il fallait s'y attendre, les filles sont toutes avec elle, moi, elle ne veut pas me parler, elle est fâchée. C'est moi qui lui ai présenté Gary, même si c'est elle qui s'est invitée dans mon allée. J'aurai dû tout de suite lui dire que c'était un agent fédéral, il n'y avait aucune chance qu'il reste dans le coin, il n'y a pas d'antenne de la DEA dans notre petite ville. Comme elles sont toutes occupées, j'en profite et m'éclipse pour aller chez Henry. Je sors mon téléphone de ma poche arrière à la seconde où je vois le nombre de cartons dans l'entrée, prête à déclarer ma carte volée et la bloquer.

Putain ! Il a explosé ma limite de crédit !

En tout cas, ça parle fort et ça rigole en bas. Je descend et tombe sur les filles, toutes en short et en t-shirt, assises par terre ou à genoux, en train de monter leurs meubles. Les lits sont déjà montés, je vois un système de séparation des chambres avec des cordes et des draps. La seule personne que je ne vois pas en fait, c'est Henry.

« Et voilà des rallonges, ah Jody, ça va ? » demande-t-il en arrivant dans mon dos.

« Bonjour Jody ! » sourient-elles toutes avant de retourner au montage des meubles.

« Il y a de l'ambiance !

— Hier soir, c'était quelque chose, une demi-heure pour se souhaiter bonne nuit. Et je ne te parle pas du petit déjeuner ce matin.

— Je te trouve souriant.

— C'est... thérapeutique. Elles mettent de la vie dans la maison.

— Henry, est-ce que je peux emprunter ça ? »

Je me retourne, voyant Alina descendre les marches, qui se précipite immédiatement dans mes bras.

« C'était à ma fille, si ça te va, prends-le.

— Merci ! »

Elle repart en courant avant de redescendre quelques minutes plus tard, tournant sur elle-même.

« C'est comment ?

— Très joli.

— Merci, Henry. »

Alina l'enlace longuement, glissant sa main dans celle d'Henry avant de repartir.

« C'est une tornade ! Ça va toi ? J'ai l'impression qu'elle s'est attachée.

— Oui. Elle n'arrête pas de me coller, ça fait changement, ma fille n'a jamais été comme ça. J'ai dit à Alina de fouiller dans les placards et de prendre ce qu'elle veut, mais elle vient valider à chaque fois si elle a le droit. Hier soir elle a trouvé un carton avec des livres pour enfants, elle m'a enlacé pendant au moins cinq minutes.

— J'ai l'impression que tu viens d'adopter Alina.

— Ça ne me dérange pas, au contraire. Tiens, ta carte. Nous avons fait quelques magasins et trouvé des aubaines. Pour la quincaillerie, ça va aller, les filles ne veulent pas être enfermées, les draps en séparation leur conviennent.

— C'est bien. Elles ont l'air heureuses. J'ai engagé Tatiana, elle va s'occuper du bureau au garage, il nous reste deux filles à caser.

— Ouais. On fera le tour, si quelqu'un cherche. De ton côté ça va ?

— Pffff, c'est comme dormir en foyer, j'en ai vu d'autres, et ça met de la vie dans la maison, comme toi. On fera le point avec les filles, afin de pouvoir les placer. Ça va côté finances ? Je vois qu'elles ont de nouveaux vêtements.

— Oui, nous sommes passés dans une aubainerie, nous allons y aller petit à petit, elles n'avaient pas de vêtements de rechange en plus du nécessaire à toilette.

The Lone wolf & The Lost Souls MCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant