Chapitre 18

213 27 1
                                    

Carla me rejoint dans la baignoire et m'embrasse. La nuit va être courte mais intense. Je retire son pansement, puis je lui lave délicatement le visage avant de regarder sa cicatrice, passant doucement un doigt sur son nez.

« Ça va ?

— Oui. C'est étrange, personne ne s'est occupé de moi comme tu l'as fait.

— J'adore ton nez, légèrement retroussé. Il est bien dessiné et te fais un beau visage. »

Je passe ma langue en partant du bout, remontant lentement avant de déposer un baiser sur le bout.

« J'aime ton nez.

— Tu es une fétichiste en fait.

— Un peu. Maintenant viens, je vais te faire l'amour. »

Carla se donne à fond. Ne plus être dans l'enceinte du MC, sous surveillance constante, la débride. Elle s'abreuve en moi jusqu'à satiété pour finir par en redemander. Son corps n'a plus aucun secret pour moi lorsque je me lève, assoiffée et affamée. Je n'ai jamais eu autant d'orgasmes depuis Denise. Je sors dans mon jardin pour respirer l'air nocturne quand un bras m'entoure et que sa tête se pose sur mon épaule.

« Est-ce que je peux faire à manger ?

— Tu n'as pas à demander, ma chérie, tu es ici chez toi.

— Ma chérie ? Tu n'as jamais dit de petits noms comme ça avant.

— Cela t'ennuie ?

— Au contraire. Je ne sais pas ce que je peux dire ou non, le MC est si réglementé.

— Pourtant tu ne t'es pas gênée pour dire que tu me haïssais. Parle-moi.

— Je t'aime. Je ne veux pas te perdre, je veux que tu me gardes avec toi.

— Tu es à moi, donc je te garde.

— Je suis à toi là-bas, mais ici ?

— Tu sais quoi ? Suis-moi. »

Je la conduis dans la cuisine, prenant sa main pour la poser sur la poignée de la porte du réfrigérateur, la laissant tirer.

« Bon, il va falloir faire quelques courses, mais tu es ici chez toi. Tu sais pourquoi ?

— Tu as des sentiments pour moi ? »

Je fouille dans un tiroir où je conserve des bouchons de bouteilles de bière, je sais, mais tout le monde conserve quelque chose que d'autres trouveraient étrange. Je récupère l'armature en métal, une paire de pince et, en quelques tours, j'attrape sa main et lui glisse au doigt.

« Est-ce une réponse suffisante, Carla ?

— Oui. Plus que suffisante. »

Voilà, je suis officieusement fiancée.

Je sais que je vais briser son coeur lorsque je vais faire tomber le MC. Je ne sais pas à quel genre de trafic elle a été mêlée et est encore mêlée. Je ne doute pas un instant que de la drogue doit circuler là où elle danse, elle en revend peut-être.

« Demain je dois passer au garage, vérifier que tout va bien, m'occuper des payes.

— Je comprends. Je vais faire le ménage. Je peux sortir dans la rue ?

— Tu n'es pas en prison, Carla. Tu m'accompagnes et nous irons faire les courses. Je vais te présenter ma sœur.

— Tu as une soeur ?

— La plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie, ensuite je t'ai rencontré et j'avais envie de te casser la tête. Alors que mange-t-on ?

— Tu n'as pas grand-chose et ce que tu as n'est plus consommable. Dans le congélateur il y a, eh bien voilà, une pizza » rigole-t-elle en la glissant dans le four. « Pour l'italienne que je suis, une pizza surgelée est une insulte, mais tu es Texane, je te pardonne. »

The Lone wolf & The Lost Souls MCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant