Chapitre 21 : Qu'est-ce que je suis pour toi ?

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Enfermée dans ma chambre, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Mes pensées sont perdues dans les événements de la plage et de l'hôpital. 

Cette soirée a été un désastre. Hier, j'ai du aller au commissariat de police pour faire ma déposition. Cela a été fatiguant. Ont m'a posé des questions sur ma façon de m'être comporté avec cet homme. 

J'ai dû leur dire de A à Z son comportement vis-à -vis de moi et ce qui s'en est suivi dans les toilettes. Illona avait décidé de m'accompagner, afin de traduire tout ce que je disais. Elle m'a été d'une grande aide, heureusement qu'elle était là.

J'entends quelqu'un frapper à ma porte, cela me fait sursauter et revenir à la réalité.

Illona passe sa tête dans l'encadrement de la porte.

— Hey... Je suis venu t'apporter une salade de pâte..

—... Je n'ai pas faim.

— Eve, tu n'as pas mangé depuis deux jours.

— Illo, je le répète, je n'ai pas faim.

Elle soupire et pose l'assiette avant de s'asseoir sur le bord du lit.

— Les flics ont pris ta déposition et ce gars est derrière les barreaux. On pourra rien faire de plus, et faire la grève de la faim ne va pas t'aider à aller mieux.

Je décide de l'ignorer et de me tourner dans le lit pour être dos à elle. Je n'ai pas la force d'écouter un énième discours aujourd'hui. J'ai besoin de rester seule et me reposer.

Elle capitule quand elle se rend compte que cela ne servira à rien de me parler. Je l'entends vaguement dire à quelqu'un que je refuse toujours de manger avant qu'elle ne ferme la porte de ma chambre.

Lorsque je me réveille, je me rends compte que j'ai réussi à me reposer. J'attrape mon téléphone et remarque qu'il n'a plus de batterie. Je me lève de mon lit et cherche mon chargeur dans ma valise, mais je ne le trouve pas. Après ce qui me semble être une bonne réflexion, je sors de la chambre dans l'espoir d'en trouver un. J'arrive devant la chambre de Gigi et m'apprête à frapper à la porte quand j'entends des bruits sortir de sa chambre. Il ressemble beaucoup à des gémissements, mon cœur manque un battement quand je reconnais la voix de Dante.

Je serre les dents et fais demi-tour pour revenir dans ma chambre. Un sentiment de dégoût, de rage et de tristesse s'empare de moi. Je pensais avoir tout vu pendant ces vacances, mais on dirait bien que je ne suis pas encore au bout de mes peines. Le sort à visiblement envie de s'acharner sur moi.

Je claque la porte de ma chambre et m'assieds sur le lit. Les larmes montent immédiatement.

Je ne comprends ses agissement à mon égard et encore moins ce qu'il est en train de faire dans la chambre d'à côté. Il se moque éperdument de moi et m'utilise simplement pour tirer son coup depuis le début. 

Je regarde la salade de pâte posée sur la commode et l'envoie valser contre la porte. L'assiette se brise au contacte de celle-ci avant de toucher le sol se mélangeant aux aliments éparpillés sur le carrelage.

Je reste là, depuis surement plus d'une heure à fixer le même point de la pièce. Rien n'a bougé depuis tout à l'heure. L'assiette est toujours sur le sol, et je suis toujours à la même place, dans la même position.

La porte quant à elle, finit par s'ouvrir, laissant une lumiere vive m'aveugler à moitié. Quand je vois enfin un minimum, je remarque que la silhouette de Dante apparaît devant mon champ de vision. Il entend les bouts d'assiette bouger quand il ouvre la porte complètement.

— Évite de tout casser, je te rappelle que c'est un Airbnb.

— Je te conseille de sortir tout de suite de cette chambre avant que ce soit toi que je casse.

Dis-moi que tu m'aimes [ EN RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant