Dis-moi que tu m'aimes [ EN RÉÉCRITURE ]

Chapitre 30 : Proposition

Lorsque nous arrivons à la villa, je me rends immédiatement dans ma chambre. Je n'ai pas envie d'avoir une énième dispute avec mon père. Je pense avoir eu ma dose pour ce soir.

Après avoir pris ma douche, je m'allonge sur mon lit en fixant mon plafond.

J'ignorais que la police en avait après Dante, ainsi que ce prêteur sur gage. Petit à petit les pièces du puzzle se rassemblent et je comprends mieux le comportement qu'il a depuis quelques semaines.

Illona rentre dans ma chambre et me fixe :

— Ça va ? me demande-t-elle.

Je me redresse et la fixe :

—À ton avis ?

Elle vient s'allonger sur le lit à mes côtés et regarde à son tour le plafond.

— ...Quelle soirée.

— Elio est bien rentré ?

— Oui. Il s'est éclipsé quand Gigi a craché le morceau à ton père.

— Parfois, il lui faudrait une fermeture éclair comme bouche.

Ma remarque à l'air de s'amuser. Elle se redresse finalement et me regarde :

— J'espère que ton père ne t'a pas pris trop la tête.

— Oh, ça ? c'est rien. Ce que je ne digère pas, c'est notre conversation d'hier.

— Et qu'est-ce qu'il t'a dit ?

— Il m'a balancé que si sa relation avec ta mère ne me plaît pas, je n'ai qu'à retourner en France.

— Un peu culotté de sa part.

Je soupire et la fixe, je suis en pleine incompréhension :

— Comment fais-tu pour que ça se passe bien avec mon père ?

Elle réfléchit un instant à ma question et ouvre la bouche :

— Le fait de ne pas avoir eu de père joue sûrement sur la situation.

— Finalement, on a plus de points communs qu'on ne le pense.

Elle sourit :

— Hormis ton caractère de merde.

Je pouffe de rire, elle marque un point.

— Je sais que parfois, je suis vraiment ingérable.

—Avec toi, s'il n'y a pas une dispute tous les trois quatre matin, c'est qu'il y a un problème, déclare-t-elle en affichant un sourire narquois.

Illo finit par sortir de ma chambre pour rejoindre la sienne.

Je m'endors finalement après une quinzaine de minutes.

Les rayons du soleil qui éclairent mon visage ont le mérite de me réveiller. Je me maudis de ne pas avoir fermé les volets la veille.

J'attrape mon téléphone et regarde l'heure sur celui-ci : 9h.

— Génial.

Je finis par me lever et sortir de ma chambre. A l'étage, le silence règne. Illo et Dante doivent encore dormir.

J'en profite pour rejoindre la cuisine. Il fait déjà chaud et l'odeur d'air marin envahit déjà la pièce.

Je me prépare tranquillement un café, j'espère qu'il me fera passer mon mal de crâne. Je me gratte la cheville et remarque que je n'ai pas mis de bas. Seule ma culotte et mon t-shirt recouvrent mon corps. J'attrape une grappe de raisin et commence à la manger.