Chapitre 15 : Apéro dinatoire

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Durant nos courses, les filles ont accumulé tout ce qui leur passait sous la main, nous obligeant, Dante et moi, à limiter les achats pour éviter une note astronomique.

En rentrant, les filles s'installent sur la terrasse, discutant de tout et de rien. Dante et moi restons dans la cuisine, profitant de l'occasion pour préparer l'apéro dinatoire.

Je dépose plusieurs plateaux sur le plan de travail.

— En général, tout est regroupé sur un grand plateau, mais je préfère séparer charcuterie et légumes, explique-je.

— C'est logique. J'avais oublié que tu es végétarienne, remarque Dante.

— Ce n'est pas quelque chose que j'ébruite partout, répliqué-je. Et puis, tu étais là lors du dîner avec mes parents.

Je lui fais ouvrir tous les sachets achetés plus tôt.

— Oui, mais je n'étais pas focalisé sur ton assiette ; j'avais autre chose de plus captivant à regarder, dit-il avec un sourire en coin.

Mes joues rougissent légèrement à sa remarque. Je change de sujet pour me concentrer sur la préparation.

— J'ai remarqué pendant la journée piscine que tu avais un bleu dans le dos. C'est à cause de notre chute ?

— Oui, j'ai amortie la chute avec mon dos pour que tu ne te blesses pas, déclare-t-il en ouvrant un paquet de charcuterie. Je tenais à m'excuser pour la façon dont je me suis comporté en boîte de nuit.

– Hum, on commence par les plus gros aliments, puis on remplira les espaces avec les plus petits, déclaré-je encore agacée par son comportement. Tu sais, si tu te comportes ainsi avec toutes les filles, tu n'auras jamais de copine.

— Je suis un petit con, que veux-tu.

Sa remarque me tire un léger sourire.

Dante me lance un regard amusé. Pour le taquiner, je prends une petite carotte et la lui glisse dans la bouche, faisant disparaître son sourire narquois. Nous continuons à préparer les plats ; je coupe une courgette dans le sens de la longueur et l'arrose d'huile d'olive, de sel, et de poivre avant de la mettre au four. Dante mélange de l'ail, du persil haché et de la Stracciatella, que je dispose ensuite sur les courgettes, que j'enroule pour en faire des bouchées. Pendant ce temps, Dante prépare des brochettes avec du melon, du jambon cru et de la mozzarella.

Je prépare un bol de Stracciatella que je place avec des concombres et des carottes. En croquant un morceau de carotte, je laisse la musique qui résonne à travers le jardin me gagner, me poussant à danser sur place. En me dirigeant vers le placard avec une seconde carotte en bouche, je percute Dante. Je m'arrête brusquement, nos visages sont très proches. Ses yeux bleus me fixent intensément. Avant que je puisse réagir, il m'embrasse et vole le morceau de carotte que je tenais.

Stupéfaite, je le regarde manger ma carotte. Il prend un bâtonnet de concombre qu'il trempe dans la Stracciatella, le tenant entre ses dents, avec l'extrémité qui pend dans le vide.

— Tu devrais le récupérer avant qu'il ne tombe, me dit-il, les dents serrées.

Pendant un instant, je reste là, à fixer le morceau de légume. Bien que ce vol de baiser m'ait tout autant surprise qu'amusée, une part de moi tente de comprendre à quoi il joue. Tente-t-il de me faire passer un message ? Ou est-ce que je suis simplement une des nombreuses minettes qu'il drague au quotidien ?

Le morceau comment à céder sous ses dents.

Je suis prise entre ses iris et ses lèvres. Regardant vers le jardin où les filles sont absorbées dans leur conversation, je m'approche de lui, l'embrasse tout en attrapant le morceau de concombre. S'il doit être juste un plan, autant que j'en profite également.

Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant