Chapitre 2 : Una nuova casa

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Juin | Sorrente, Italie

Nous avons marché deux bonnes heures dans Sorrente pour visiter le coin et me racheter un nouveau téléphone. Mieux que l'ancien, mais j'ai encore le cœur lourd de me l'être fait voler. Mon père n'a rien voulu me dire sur l'endroit où nous allons vivre, je ne sais même pas si c'est un appartement ou une maison.

Plus les rues défilent, plus les maisons sont magnifiques. Elles sont très grandes et colorées, on dirait presque des villas. Giuseppa s'arrête devant un énorme portail noir qui s'ouvre automatiquement, laissant place à une longue allée en pierre. 

À mesure que nous avançons, je dois ressembler à un poisson rouge. Je ne sais plus où donner de la tête. La voiture contourne une magnifique fontaine centrale entourée de lions en pierre avant de s'arrêter.

Depuis la vitre arrière, je regarde la maison qui me laisse sans voix. La majorité de la villa est décorée par diverses plantes. Certains arbres montent jusqu'aux fenêtres à l'étage.

— Putain de merde.

— Eve, intervient mon père en se tournant vers moi.

Je sais qu'il déteste les insultes, et pourtant, je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai l'impression que l'on me fait une farce.

 La portière sur ma droite s'ouvre puis claque. Illona vient de descendre du véhicule tandis que mon père me regarde un instant. Il n'a pas besoin d'enlever ses lunettes de soleil que je sais qu'il me fusille du regard pour que je reste polie.

— Mais papa, as-tu vu cette baraque ? je lui demande en descendant à mon tour du véhicule. Tu savais qu'on allait habiter dans un tel endroit ?

Il sourit amusé, visiblement, il le savait mais voulait me faire la surprise.

Je me tourne finalement vers Giuseppa et Illona encore ahurie :

— C'est une mauvaise blague que vous me faites ?

— Non, c'était la maison de ma grand-mère, précise Illona qui s'avance vers l'escalier.

— Bordel papa, tu ne m'avais pas dit que ta nouvelle copine était friquée, lui dis-je discrètement.

— Au moins ça t'a rendu le sourire, déclare-t-il en sortant nos affaires de la voiture.

J'attrape la poignée de ma valise et lève les yeux pour examiner plus en détail la villa.

Une première partie du toit est maintenue par quatre grands piliers de style romain. Différentes plantes viennent décorer les allées ainsi que les garde-corps. De plus, je remarque sur ma droite une voûte fleurie, celle-ci doit sûrement mener au garage.

Un salon d'extérieur est installé à côté de l'escalier.

C'est pour fumer ?

Je monte le petit escalier, suivi de près par mon père avant de m'arrêter devant la porte où deux femmes nous accueillent.

— Bonjour, ravie de vous rencontrer monsieur, déclare l'une d'elle.

Son accent italien est très prononcé lorsqu'elle nous parle en français.

Elle me salue également, et me propose de prendre ma valise.

Je la laisse faire un peu gêné et entre dans la maison.

Nous arrivons dans un grand espace épuré. Je distingue un bar un peu plus loin, sûrement pour des réceptions.

Tout est si propre est blanc. La pièce est vaguement décorée par des plantes exotiques.

Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant