Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]

Chapitre 19 : Regarde Moi ( TW )

/!\ ce chapitre contient une scène qui peut heurter la sensibilité des plus jeunes ou des personnes sensible. /!\ Des * seront indiqué sur la scène, si vous souhaitez l'esquiver.

Le silence règne dans la voiture. Dante se contente de conduire, ses mains fermement agrippées au volant, ses doigts blanchis par la pression. Le moteur ronronne doucement, créant une sorte de fond sonore monotone qui contraste avec l'agitation de mes pensées.

 Illona n'a même pas mis de musique, et Gigi est plongée dans son téléphone, absorbée par l'écran brillant qui éclaire son visage dans l'obscurité. Quant à moi, je suis refermée dans mes pensées. Les mots de ma mère tournent en boucle dans ma tête. Pour elle, elle n'est pas la seule responsable de son départ. Est-ce que mon père aurait fait quelque chose qui l'aurait poussé à partir ?

Malheureusement, je doute d'obtenir plus de détails de sa part. Les phares de la voiture découpent des faisceaux lumineux dans la nuit, révélant brièvement des portions de route avant de les replonger dans l'obscurité. Dante arrête la voiture sur un parking. Je remarque que nous ne sommes clairement pas devant une boîte de nuit. L'endroit est plus isolé, plus calme, avec seulement le murmure lointain de la mer en arrière-plan.

— Qu'est-ce qu'on fait là ? demandé-je en regardant autour de moi, l'inquiétude perçant dans ma voix.

— Les boîtes sont nulles ici, à la place, je vous emmène là, répond Dante, un sourire énigmatique aux lèvres.

Je suis son regard vers la plage où une fête bat son plein. Des poteaux sont plantés dans le sable, reliant des guirlandes de lumière aux mille et une couleurs qui scintillent comme des étoiles tombées du ciel. J'ai des étoiles plein les yeux, cet endroit est magnifique, presque magique. Je sors du véhicule, sentant l'air marin caresser mon visage, et avance dans le sable, mes chaussures à la main. Les grains tièdes s'enfoncent sous mes pieds, offrant une sensation de liberté.

Les gens s'amusent, rient, et boivent sans se soucier de ce qui les entoure. Des rires éclatent, mélangés à la musique qui s'élève dans l'air, vibrante et entraînante. Les filles s'approchent de moi, leurs téléphones en main, immortalisant l'instant par des photos avant de s'avancer plus loin.

Dante saisit mon bras et m'emmène derrière la voiture avant d'ouvrir le coffre.

Je le regarde, perplexe.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Tais-toi et embrasse-moi.

Mon cœur s'emballe dans ma poitrine tandis que je le saisis par sa chemise pour le rapprocher davantage de moi.

Nos lèvres se rencontrent dans un baiser passionné. Il glisse ses mains sur mes hanches et s'approche davantage.

— Dante, Eve, vous venez ? crie la voix d'Illona.

Je descends du coffre rapidement en tentant de calmer mes émotions. Pendant un instant, je me suis imaginé qu'on allait se faire prendre.

Dante attrape une serviette et la montre à sa cousine.

— On prend des serviettes au cas où l'une d'entre vous se jette dans l'eau ! annonce-t-il avant de refermer le coffre.

— Tu as une facilité à mentir qui est effrayante, déclaré-je.

— Je ne ment pas, je déforme la vérité.

— Définition de mentir.

— Il y en a forcément une d'entre vous qui va réussir à finir dans l'eau. Alors c'est 50/50, s'amuse-t-il en se rendant sur la plage.

Il met ses mains dans ses poches et avance vers le bar où les filles attendent déjà pour commander des boissons. Je les rejoins peu de temps après et prends un cocktail léger. La musique tambourine dans mes oreilles et fait vibrer le sol malgré le sable. Une agréable odeur de pizza flotte dans l'air, m'ouvrant l'appétit. Je cherche du regard le fameux stand et, une fois repéré, je garde en mémoire son emplacement pour plus tard.