34. Monstre nocturne

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Il s'approcha, la démarche lente,
Lui présenta une main tremblante,
Elle sourit, serra ses doigts frais,
Il aurait fallu qu'il ne la suive jamais.

Elle n'aimait pas vraiment ce petit jeu,
Celui qui leur réservait un sort vicieux,
La proie faisait face à un destin cruel,
Ne pensant à plus rien d'autre qu'elle.

Elle, élégante femme à la longue crinière,
Il était tellement simple de leur plaire,
L'homme hocha la tête prudemment,
Puis la belle s'abreuva férocement.

Son cœur mort et triste s'éveilla,
Ses sens l'animèrent, elle s'esclaffa,
Un corps sans vie avait ressuscité,
Le sang d'un innocent avait coulé.

Pour survivre, il fallait qu'elle tue,
Tel était le quotidien de cet ange déchu,
Autrefois humaine, douce et frêle,
Aujourd'hui, devenue monstre immortel.

Elle laissa l'homme tomber mollement,
Une mère pleurera bientôt son enfant,
Le vampire disparut d'un pas pressé,
Et la nuit l'engloutit lui et son péché.

Le souffle des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant