3. Mon père

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Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants. (Jean d'Ormesson)


Il y a déjà des années que tu es parti,

Disparu du paysage en emportant le bruit.

Tu as changé la couleur des saisons,

Puisqu'elles portent désormais le même nom.


Elle s'agrandit et se lie au souffle du vent,

Cette peine qui ne s'estompe avec le temps.

Mes rêves sont à l'image de mon cœur,

Mornes, tristes et glacés par la peur.


Le silence autour de moi est devenu roi,

Il gouverne ma vie à mon grand désarroi.

Cette bataille de laquelle je n'en ressors vainqueur,

Je la détesterai jusqu'à ma dernière heure.


J'aurais voulu te dire encore mille pensées,

Et t'avouer combien tu avais compté.

T'expliquer à quel point l'hiver est froid,

Et ce depuis que tu n'es plus là.

Le souffle des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant