26. Cœur brisé

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Au bout du téléphone, j'entends ton souffle. Un souffle coupé, saccadé. Je soupçonne tes larmes de couler. Je ressens ta détresse, ton manque d'assurance, ta douleur. 

Je ne prononce aucun mot, je me contente seulement de t'écouter pleurer.

Onze heures du soir sonne sur ma montre. Tu t'en veux beaucoup, tu regrettes. Non, ce n'est pas de ta faute. Tu n'es pas l'individu que tu prétends être. Tu es quelqu'un de bon. Tu es la seule personne à me relever quand je tombe, la seule à m'épauler quand je m'enfonce. C'est à mon tour de prendre ce rôle, à présent. J'ouvre la bouche pour murmurer quelques mots.

« Tu es une personne fabuleuse, arrête d'en douter. Tu as ouvert ton cœur à quelqu'un de malhonnête et qui a abusé de ta tendresse, de ta bonté. Tes yeux aveuglés par tant d'amour n'ont pas voulu comprendre les signes. Cesse de te morfondre, de te tourmenter comme ça. Tu peux compter sur ma présence à tes côtés pour t'apporter du réconfort.

Ce n'est pas grave si tu te détestes. Ce n'est pas grand-chose si tu ne te supportes plus.

Moi, je continuerai à t'aimer comme tu es et je t'aimerai pour deux s'il le faut. »  

Le souffle des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant