Chapitre 11

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Sorsha ouvrit un œil. Le soleil se levait et avait décidé de poser ses rayons sur son visage, l'empêchant ainsi de dormir. Puis elle remarqua que Legolas n'était plus dans son dos. Elle aperçut son frère debout, en train de réveiller Gimli.

- Allez ! Debout, fainéant ! Le soleil et déjà haut dans le ciel !

Legolas tendit une main à Sorsha qui la regarda quelques secondes avant de décider de renfouir son visage sous sa cape.

— Ne rêve pas, Sorsha, dit Aragorn, nous avons déjà trop dormi, on continue notre course.

— Nooon ! Cinq minutes ! Juste cinq minutes ! supplia-t-elle.

Aragorn tira sur sa cape, lui rappelant que Merry et Pippin avaient besoin d'eux. Elle fut bien obligée de se lever avec cet argument de poids. Elle fut d'une humeur massacrante pendant une bonne heure. En fait jusqu'à ce que Legolas l'embrasse avec autorité, en lui murmurant qu'il n'avait jamais passé une nuit aussi belle de toute sa vie.

Alors, après avoir rougi, elle retrouva le sourire. Gimli s'évertuait à garder le rythme et ne vit pas le baiser. Tout à coup, un bruit sourd se fit entendre

Ils se cachèrent rapidement derrière un rocher millénaire. Des centaines de cavaliers apparurent, armés jusqu'aux dents. Sorsha ne respirait plus tant elle avait peur qu'on les remarque. Quand Aragorn signala leur position, elle faillit s'étrangler. C'était peut-être de nouveaux ennemis !

— Cavaliers du Rohan ! Quelles nouvelles des Hommes de la Marche ? hurla-t-il.

Les cavaliers firent demi-tour et bientôt, ils encerclèrent les quatre compagnons. Celui qui semblait être leur chef s'adressa au petit groupe :

— Que font un Elfe, un Homme, un Nain et ... une, une...femme ?! dans le Riddermark ? Répondez !

Aragorn n'eut pas le temps de répondre que Gimli s'emballa, suivit de près par Sorsha :

— Donnez-moi votre nom dresseur de chevaux et je vous donnerai le mien !

— Oui, d'abord ! Et sachez que je ne suis pas une simple femme ; je suis la Princesse...

Mais sa tentative de clouer le clapet à cet arrogant bonhomme échoua en beauté : Aragorn lui mit la main sur la bouche à temps ; l'empêchant de parler et l'envoya valser dans les bras de Legolas. Vexée, elle lui décrocha un coup de pied dans la jambe :

— Je suis... aïe... Aragorn, fils d'Arathorn. Voici Gimli, fils de Glóin. Legolas, du Royaume Sylvestre. Et Sorsha, ma jeune sœur. Nous sommes les amis du Rohan et de Théoden, votre roi.

— Théoden ne reconnaît plus ses amis de ses ennemis. Pas même les siens, répondit le cavalier en enlevant son casque. Saroumane a empoisonné l'esprit du roi et à revendiquer la suzeraineté de ses terres, continua le capitaine. Mes cavaliers sont loyaux au Rohan, et pour cela, nous avons été bannis. Le Magicien Blanc est rusé. Il va et vient à ce que l'on dit. Vieillard enveloppé d'un manteau à capuchon. Ses espions se faufilent partout à travers nos filets.

Il les regarda alors d'un air soupçonneux.

— Et qu'est ce qui nous dit que ce n'est pas vous, l'espion ? Vous ne vous êtes même pas présenté !

Gimli acquiesça d'un mouvement de tête. Elle a tout à fait raison cette petite ! pensa-t-il en souriant.

Aragorn se tourna exaspéré vers sa sœur :

— C'est Eomer, le neveu du Roi Théoden. Vas-tu te taire à la fin ?

Eomer ajouta :

— Il faudrait apprendre les bonnes manières à votre sœur, Aragorn, sinon, je doute de son avenir marital.

La Princesse ExiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant