Chapitre 13

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Toute la cité d'Edoras partit vers le gouffre de Helm. Ils avançaient lentement, car les femmes, les enfants, les vieillards étaient eux aussi du périple. Aragorn et Gimli voyageaient à côté d'Eowyn. Le nain parlait de sa race, sous les regards complices et amusés d'Eowyn et d'Aragorn. Sorsha ne voulait pas voir ça et rejoignit Legolas, qui marchait avant tout le monde, en éclaireur. Lorsqu'il la vit arriver, il sut à sa mine renfrognée qu'Eowyn et Aragorn n'étaient pas loin l'un de l'autre.

— Vous la détester, n'est-ce pas ?

— Non, elle m'indiffère, sauf lorsqu'elle est à moins de dix mètres d'Aragorn ! Elle se prend pour qui cette blondasse ? Avec ses yeux globuleux et son teint de zombie ? En plus, elle n'a aucun goût en matière de fringues ! Alors ne parlons même pas de ses coiffures ! Pfff !

Legolas la regardait en souriant tandis qu'elle pousuivait son monologue.

— Et elle aime les mecs maqués ! Quand y'a pas de gène, y'a pas de plaisir ! Non mais c'est vrai, quoi !

Legolas ne put s'empêcher de pouffer. Il la trouvait si attachante ! Gamine parfois, maladroite souvent mais l'elfe la trouvait parfaitement à son goût.

— Et Aragorn ? Il se laisse draguer sans rien dire ! Tous les mêmes ! Une blonde qui passe et c'est bon, on oublie tout ! Et ce n'est pas comme...

— Je pense qu'Aragorn est un grand garçon et qu'il sait ce qu'il fait. C'est son problème ! Si nous passions au vôtre !

— Quel problème ?

Il ne lui laissa pas le temps de répliquer et la colla contre un rocher, à l'abri des regards. Il l'embrassa, faisant jouer sa langue avec la sienne. Il sentit sa colère diminuer, alors il passa sa main sous l'une de ses cuisses et la souleva. Ils s'embrassaient avec plus de passion. Sorsha glissa sa main sous la tunique de Legolas qui gémit tandis qu'elle explorait son torse musclé. Sa main caressait son ventre et descendait en dessous du nombril. Leur souffle était de plus en plus rapide. Sorsha murmura en lui mordillant le cou qu'elle avait envie de lui et c'est seulement à ce moment qu'ils se rendirent compte qu'ils étaient en pleine nature et que tout Edoras ne tarderait pas à les surprendre.

— Venez, nous devons avancer !

Legolas prit sa main et l'embrassa. Sorsha constata que son regard était lourd de désir. Elle aussi avait très envie de Legolas et elle songea qu'il lui tardait qu'il lui fasse l'amour. Elle se demanda quand ils pourraient se retrouver seuls, même si cela semblait complètement utopique d'y penser quand on était lancé dans une quête pareille.

Leur instinct ne les avait pas trompés. Quelques secondes après, deux gardes du Rohan apparurent à chevaux et les dépassèrent. Tout à coup, elle vit les deux cavaliers en mauvaise posture. Ils étaient attaqués par deux immondes bestioles. Legolas lâcha sa main, lui ordonnant de ne pas bouger et partit les aider.

— Des éclaireurs ! hurla-t-il.

— Des Wargs ! Nous sommes attaqués ! hurla à son tour Aragorn au roi du Rohan.

Tout le peuple commençait à s'affoler, en criant et en courant dans tous les sens. C'était la débandade !

— Tous les cavaliers en tête de colonne ! A la charge ! hurla Théoden.

— Eh ! C'est moi, je suis un cavalier ! s'écria Gimli, heureux à l'idée d'un petit combat.

Tandis qu'Eowyn allait se mettre en croupe, son oncle l'en empêcha, lui arguant de conduire le peuple au gouffre de Helm, en sécurité. Legolas vit arriver de nombreux autres wargs. Ils étaient des dizaines.

La Princesse ExiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant