Chapitre 19

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Après l'une des plus grandes batailles de la Terre du Milieu, Aragorn, Gandalf, Eomer, Legolas, Gimli et les Hobbits s'étaient réunis. Car s'ils avaient terrassé leur ennemi sur les champs du Pelennor cela ne voulait pas dire que la guerre était terminée. Sauron n'avait pas été vaincu. Et son armée ne l'était pas non plus. Pas encore du moins. Ils s'étaient donc réunis pour décider de la marche à suivre, dans les derniers instants de cette guerre qui semblait ne vouloir jamais s'arrêter. Sauron avait désormais vu qu'il restait du courage aux hommes et qu'ils l'utilisaient contre lui. Hélas, la seule manière de le vaincre reposer sur deux jeunes Hobbits. Et la chute de son armée reposait sur Sorsha. Que devaient ils faire ? Ils étaient dans une impasse.

— Frodon est passé au-delà de ma vision, déclara Gandalf.

— Si Sauron avait l'anneau, nous le saurions, dit Aragorn. Ce à quoi tout le monde acquiesça. En effet, s'il avait récupéré son précieux, la Terre du Milieu serait déjà ruines à l'heure où ils s'entretenaient.

— Ce n'est qu'une question de temps ! répliqua le Magicien Blanc. Il a subi une défaite, c'est vrai, mais derrière les murs du Mordor notre ennemi se regroupe.

— Eh bien qu'il y reste ! Et qu'il y pourrisse ! maugréa Le nain. Pourquoi s'en soucier ?

— Parce que dix mille orques se tiennent entre Frodon et la montagne du Destin, répondit Gandalf, attristé par ce constat. Je l'ai envoyé à la mort.

— Non, il y a encore de l'espoir pour Frodon et Sam. Ils ont besoin de temps et d'un chemin sûr pour traverser les plaines de Gorgoroth. Et cela nous pouvons le lui donner.

— Comment cela Aragorn ? demanda Legolas.

— En attirant les armées de Sauron, Gimli. En vidant ses terres. Rassemblons toutes nos forces et marchons vers la Porte Noire.

Gimli s'étouffa avec la fumée de sa pipe.

— Nous n'obtiendrons pas la victoire par la force, remarqua Eomer.

— Pas pour nous. Mais nous pouvons donner sa chance à Frodon si l'œil de Sauron reste braqué sur nous ! Rendons l'aveugle en toute autre chose en Mordor.

— Une diversion ! comprit alors l'elfe.

Cependant, qu'allait il arriver à Sorsha ? Le Tatsu allait bientôt la quitter. Il fallait l'empêcher de partir avec eux. Il avait déjà réussi à l'éloigner de ce conseil improvisé, il réussirait bien à la faire rester à Minas Tirith. Même si pour cela, il devait l'attacher à son lit et poster une garnison devant la porte. Il allait tout faire pour la protéger.

— Une mort certaine, une faible chance de succès, mais qu'attendons-nous ? demanda le nain dans un sourire.

— Sauron soupçonnera un piégé. Il ne mordra pas à l'appât, répliqua Gandalf en secouant la tête.

La porte s'ouvrit dans un coup de vent et une voix se fit entendre :

— Oh je crois que si !

Tous se retournèrent, surpris. Sorsha venait d'entrer dans la pièce. Au vu de sa réponse, elle avait entendu toute la conversation. Espionné la conversation serait un terme plus juste.

Legolas soupira. Il avait pourtant tout fait pour qu'elle reste à l'écart de cette réunion ! Elle continua, l'air grave :

— Sauron enverra toute son armée. Pour une raison toute simple : il me cherche depuis longtemps. Il m'a traquée et me traque encore. Si je me présente, devant la Porte Noire, il enverra son armée m'abattre.

— Mais la prophétie ? Vous devez vaincre l'armée de Sauron ! Alors il ne l'enverra pas ! s'écria Pippin

— Sauron ne croit pas à la prophétie. Il me l'a dit. Je n'en ai jamais parlé, mais lors de notre halte chez Galadriel, peu après avoir appris mes origines, une forte douleur s'est emparée de mon esprit, puis un immense œil auréolé de flammes. Sauron venait me parler. Ou plutôt me menacer. Il me dit alors qu'il allait me tuer pour prouver à tous qu'il était invincible et que la prophétie n'était qu'un conte. Néanmoins, me tuer achèvera de faire croire à toute la Terre du Milieu qu'il est le plus fort, le maître. Et que nul ne pourra le contrer.

La Princesse ExiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant