Chapitre 15

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Legolas, Aragorn ainsi que Lam et Alendio veillaient Sorsha à tour de rôle. Le lendemain, alors que le Rôdeur s'était endormi à son chevet ; elle se réveilla :

— Psst ! Aragorn ! Tu dors ?

Pas de réponse :

— Tu dors vraiment, dis ?

Il sourit et ouvrit les yeux :

— Plus maintenant, chipie !

Elle s'étira dans le lit comme un chat, détendant tous ses membres ankylosés par le sommeil :

— J'ai trop bien dormi !

—J'ose l'espérer ! Trente-six heures de sommeil, cela devrait être suffisant !

— Trente-six heures ? Mais ? La bataille ? demanda-t-elle abasourdie par la nouvelle.

— Nous l'avons gagnée ! Grâce à toi entre autres ! Viens me rejoindre dans la grande salle. Nos amis sont pressés de te revoir. De plus, il nous faut te parler d'un sujet important.

— Euh... ok, acquiesça-t-elle, dubitative.

Avant qu'Aragorn ne referme la porte de la chambre, elle s'exclama avec une petite moue :

— Aragorn... J'ai faim !

— J'ai compris...Je te fais préparer un petit déjeuner royal ! répondit-il en souriant.

Quel caractère ! Elle est vraiment pourrie gâtée ! pensa-t-il mais Aragorn adorait sa sœur.

En chemin, il croisa Legolas, qui se dirigeait justement vers la chambre de Sorsha.

- Legolas ! Elle vient de se réveiller ! Courrez la voir !

Cela, Legolas ne se le fit pas dire deux fois. Depuis le temps qu'il voulait la voir, lui parler, la toucher, l'embrasser. Ces dernières trente-six heures lui avait semblé un millénaire dans un purgatoire quelconque. Lorsqu'il arriva, il ne pensa même pas à frapper à la porte et entra comme un sauvage. Sorsha était debout, prenant l'air près de l'unique fenêtre de la chambre, uniquement vêtue de sa chemise en coton. Ses jambes étaient dénudées jusqu'à la mi - cuisse et dans la lumière du matin, il pouvait voir qu'elle n'avait pas de corset. Elle sursauta en voyant la porte s'ouvrir si violemment.

— Sorsha... tu... Je... Euh... vous... bafouilla-t-il en rougissant.

— Vous avez perdu votre langue ? Elle était pourtant bien aiguisée la dernière fois que nous nous sommes vus.

L'Elfe percuta enfin le pourquoi de la froideur et de la réserve de la jeune femme. Bien sûr, Sorsha ne se souvenait uniquement de la manière peu sympathique qu'il avait eu à son égard. Le Tatsu s'était emparé de son corps avant qu'il ne puisse lui faire ses excuses. En effet, pas étonnant qu'elle l'accueille ainsi.

— Je ... Je suis désolé, Sorsha. Je me suis emporté.

Il s'agenouilla devant elle.

— Pardonnez-moi, je vous en conjure.

Elle avança vers lui et s'arrêta à un mètre, posant ses poings sur ses hanches.

— Ah parce que c'est aussi facile dans ce monde ? On s'emporte, on blesse l'autre, puis on s'excuse et c'est bon ? Et comme vous êtes prince, faudrait peut-être aussi que je m'excuse de vous avoir forcé à dire ces paroles indignes de votre bouche ? Eh ben non ! Non, non, je ne vous pardonne pas. Maintenant, veuillez sortir, que je puisse m'habiller. On m'attend pour le petit-déjeuner !

Legolas se releva abasourdi, personne jamais n'avait refusé ses excuses, enfin, les rares qu'il avait eu à faire. Il était pourtant sincère et s'en voulait terriblement.

La Princesse ExiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant