Chapitre 10

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Sorsha avait toujours détestait le sport et particulièrement courir. Elle s'était toujours débrouillée pour sécher ou se faire dispenser au lycée. Les seuls « sports » qu'elle pratiquait étaient la danse et le shopping. Et là, elle était en train de vivre son pire cauchemar.

Et il n'y avait pas qu'elle. Elle regarda à sa droite et vit le nain qui crachait ses poumons. Elle ne put se retenir :

— Fumez, Gimli ! Fumez ! Et voilà le résultat !

Elle sourit, fière de sa campagne anti-tabagisme, tandis que le nain la regarda sans comprendre. De loin, ils aperçurent Aragorn qui collait l'oreille sur le sol.

— Ils ont forcé l'allure. Ils ont dû flairer notre présence. Vite ! hurla-t-il.

Sorsha lui décocha un regard noir. Elle ne dit rien, de toute façon, elle ne pouvait pas parler, le souffle lui manquait. Par contre ; le nain ne se priva pas :

— Trois jours et trois nuits de poursuite, sans manger, ni se reposer et aucun signe de notre gibier ; alors que peut bien raconter un rocher ?

— Dépêchez-vous, vous deux ! leur cria Legolas ! Vous traînez !

Je les maudis tout princes qu'ils soient ! pensa Sorsha.

Ils étaient à la poursuite du groupe d'Uruk Ai qui avait enlevé Merry et Pippin. Ils ne voulaient pas les abandonner, alors ils courraient pour les rattraper. Bien sûr, Sorsha ne voulait pas abandonner les Hobbits, mais elle n'en pouvait plus. D'ailleurs, elle se demandait comment elle faisait pour avancer encore. Ses poumons étaient en feu et il lui semblait que ses muscles allaient se détacher de ses os. A quelques de mètres de là, Aragorn se baissa et regarda attentivement le sol.

Mais qu'est-ce qu'il a encore trouvé ? se demanda-t-elle.

A l'attention de Legolas qui était à ses côtés, l'héritier d'Isildur murmura :

— Non sans raison tombent les feuilles de la Lórien !

— Ils sont peut-être encore en vie ! répondit l'elfe.

— Et ils ont moins d'un jour d'avance ! Vite ! Hâtons-nous !

A ses mots, Sorsha s'écroula.

Je n'en peux plus! Je vais mourir si ça continue.

Elle ne mentait pas, sa blessure s'était rouverte à cause de tant d'activité alors qu'elle aurait eu besoin de repos, et elle perdait à nouveau un peu de sang. Elle appuya fort sa main sur sa plaie, pour empêcher le sang de couler. Gimli avait pris un peu d'avance sur elle. Elle se releva et marcha assez rapidement, mais elle n'arrivait pas à se remettre à courir. Elle gardait la main appuyée sur sa plaie en grimaçant. Soudain, elle vit Legolas qui se dirigeait vers elle.

— Vous vous sentez bien ?

— Oui, mentit-elle, je gère !

Sans rien lui demander, il passa une main sous ses genoux et affirma sa prise avec son autre main.

— Mais ... ? Qu'est ce ... ? Reposez-moi par terre !

— Accrochez-vous à mon cou, lui ordonna-t-il.

Elle lui obéit tandis que son cœur battait la chamade d'être si près du corps et du visage de l'elfe. Il lui plaisait énormément, par sa bravoure, son courage, sa témérité, et puis bien sûr, par son physique. Un merveilleux visage, des yeux bleus à s'y noyer, des lèvres fines, un corps tout en muscles. A ce moment précis, elle aurait ronronné de plaisir, en sentant les mains de Legolas sur son corps. Malheureusement, la douleur la fit plutôt grimacer. Le poison dont l'Uruk avait enduit sa flèche mettrait quelques jours encore à sortir de son corps.

La Princesse ExiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant