Chapitre 17

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Quelques jours s'écoulèrent à Edoras. Les derniers compagnons de la Communauté attendaient avec anxiété qu'enfin le Gondor appelle enfin à l'aide. L'étau que Sauron formait sur les peuples libres semblait finalement se refermer et la situation n'avait rien d'enviable. Pourtant, tous espéraient encore. La guerre n'était pas finie, elle commençait à peine.

Legolas et Sorsha passaient tout leur temps libre ensemble : le jour, ils se promenaient dans les alentours, il lui racontait les histoires de la Terre du Milieu, lui apprenait les rudiments d'elfique, elle tentait de maîtriser ses pouvoirs, dévorait les livre dénichés par Eomer, la nuit, ils faisaient l'amour, se juraient un amour éternel à la lueur des bougies et s'endormaient l'un dans les bras de l'autre avec délice.

Lorsque Merry manifesta le désir d'apprendre à se battre, Sorsha voulut elle aussi suivre l'entraînement d'Aragorn et de Gimli, sous l'œil attentif de Legolas. On commença par leur apprendre l'épée. Si Merry était attentif, Sorsha l'était beaucoup moins. Gimli leur demanda de l'attaquer : ils se jetèrent dessus. Le Nain parait toutes leurs attaques sans mal.

Les surveillant d'un coin de l'œil, Aragorn s'assit près de Legolas.

— Vous avez l'air heureux ensemble ! dit le rôdeur.

L'Elfe sourit.

— Oui, nous le sommes, je crois. Malgré tout ce qui pèsent au-dessus de notre amour. Sauron, le Tatsu, mon titre, sa mission...

— Gandalf m'a parlé de la légende. Le Tatsu chercherait son compagnon, c'est bien cela ?

— Oui, dit-il tristement, mais sans indice, cela pourrait être n'importe quoi !

— Dites-moi Legolas, si nous parvenons à la délivrer du Tatsu, si nous anéantissons Sauron, que ferez-vous ? Vous êtes un Elfe ! Et elle est humaine !

— Vous connaissez bien cette situation, n'est-ce pas, Estel ?

— Hélas ! répondit-il en caressant le pendentif à son cou.

Arwen, où es-tu ? Que fais-tu ? Penses-tu à moi comme je pense à toi, mon amour ? pensa-t-il. Puis il tourna son regard vers l'elfe :

— Dites-moi Legolas, que ferez-vous ?

— Je veux qu'elle devienne ma femme. Je la veux à mes côtés pour l'éternité.

— Vous savez qu'elle ne l'a pas !

— Alors je la perdrais pour elle !

Aragorn fut soulagé. Legolas était vraiment sincère avec Sorsha. Le Rôdeur éprouvait énormément d'affection pour sa sœur, et malgré toute l'amitié qu'il avait pour l'elfe, il n'aurait supporté que Sorsha verse des larmes de désillusion.

Leur conversation fut interrompue par un cri suraigu.

— Aieuuuuuuh ! Mais vous m'avez fait mal ! hurla Sorsha à Gimli. Espèce de brute !

— M'enfin ! répliqua le nain, ce n'était qu'une petite tape de rien du tout ! Mon ami l'Elfe, je dois vous dire que Sorsha n'est pas douée, non, je n'ai jamais vu quelqu'un qui soit capable de se faire mal avec une épée en bois ! Je crois que c'est la pire élève qui m'ait été de voir de toute la Terre du Milieu et de toute mon existence !

Sorsha lui lança un regard noir. Quelque instant après le Nain gisait sous un arbre à dix mètres, sonné.

Legolas et Merry coururent voir s'il n'avait rien.

— Mais ? Sorsha ! Tes pouvoirs sont revenus ?

— Faut croire !

— Vous y êtes allé un peu fort, Princesse ! dit le nain, en se massant le crâne.

La Princesse ExiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant