Dans la forêt

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Alice : devenir... Une Creepypasta... ?

Sanaa : mais qu'est-ce que tu racontes ??!

Elya : je suis très sérieuse.

Les filles me regardent totalement stupéfaites, ce qui est normale mais j'ai déjà pris ma décision.

Alice : je comprends pas, qu'est-ce qui te fait croire que rien ne va t'arriver dans la forêt, et que tu vas pouvoir te transformer en Creepypasta ?

Elya : absolument rien, mais je ne vois pas de quelle autre façon voir les choses. Je ne peux plus vivre ici. Je ne veux pas passer ma vie en prison pour des choses que je n'ai pas fait, et je sais qu'ils n'entendront pas raison.

Sanaa : c'est sûr ! Y'a qu'à entendre ce qu'ils ont dit aux infos, ils ont tout déformé !

Elya : je pense qu'on est pas obligé de disparaitre dans la forêt. Je ne sais pas, je verrai bien moi-même.

Sanaa : mais... Comment on va faire pour se revoir ? On venait juste de devenir amies !!

Elya : en fouillant à travers toute la maison pendant que je préparais mes affaires, j'ai retrouvé ça.

Je leurs tends une cloche. Elle n'est pas légère ni trop lourde mais elle tient dans la paume d'une main. Elle est complètement rouillée.

Alice : une cloche ? Elle est rouillée.

Elya : il y en a deux. J'en ai une avec moi, et même si elle est rouillée elle marche encore. Le son de ces cloches porte loin, vous n'aurez qu'à la faire sonner et je viendrai.

Sanaa : si t'es au beau milieu de la forêt, t'entendra que dalle !

Elya : alors porte tes couilles et aventure toi plus loin que l'entrée !

Sanaa : j'en ai pas de couilles, j'suis une fille !

Elya : ta paire d'ovaires alors !

Alice : sérieux les filles...
Sanaa : *sèche ses larmes* je viendrai la faire sonner tous les jours jusqu'à ce que tu reviennes !

Elya : si je l'entends je viendrai, mais de là à la faire sonner tous les jours... Rien que pour te faire chier, je viendrai pas !

Alice : le mieux ce serait que je la garde alors.

Sanaa : Mais !!!

Alice : tu penses vraiment que ça va aller ?

Elya : je verrai bien. Je préfère ça à l'idée de finir ma vie en prison pour rien.

Alice : je me demande ce qui a pu se passer, pourquoi tes parents ont disparus...

Elya : ma mère. Je vivais avec elle et son compagnon avec ses deux gosses. C'est peut-être horrible à dire, mais je ne ressens rien de leur absence.

Alice : rien ?! C'était quand même ta mère !!

Elya : on s'est jamais appréciées elle et moi. Mais...

Alice : mais ?

Elya : j'ai été étonné quand j'ai trouvé ces cloches.

Alice : pourquoi ?

Elya : quand j'avais quatre ans, on était allée dans une brocante, et j'avais trouvé ces cloches sur un stand. Je les avais trouvés jolies et j'avais suppliés ma mère de les acheter. Au départ, elle n'a pas voulu. Et à la fin de journée, au moment de partir, elle me les as finalement prises.

Alice : ma mère est morte quand j'étais petite, je ne me souviens pas de son visage ni même de sa voix. Mon père a mis quatre ans à se remettre de sa perte, et pendant ces quatre ans, j'ai vécu en foyer. J'avais cru que mon père m'avait abandonnée. Mais un jour, il est revenu me chercher et on s'est installé ici, c'est la ville natale de ma mère. Il m'avait offert pour l'occasion un collier décoré avec une cloche au centre. Je l'ai encore.

Ma vie de tueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant