Je m'arrête devant la pente montante qui donne accès aux maisons les plus éloignées du centre-ville. Il y a des arbres qui se suivent aux extrémités de la pente de goudron, il y a un trottoir sur le côté droit pour monter à pied qui longe les maisons qui se succèdent, les unes derrière les autres et qui sont juste séparées par une haie d'arbres ou de buissons taillées. Je me souviens avoir fait tout le trajet, du bas de la pente jusqu'au sommet, et avoir compté une bonne quarantaine de maisons en tout, dont celle de ma mère qui figurait dans les vingt premières. Une certaine nostalgie m'envahie à l'idée d'y retourner.
Je prends une inspiration silencieuse et commence à monter jusqu'à la reconnaitre. Je m'arrête quelques secondes à la porte d'entrée, je me demande si la maison est vide ou si je vais y retrouver le cadavre de ma mère.
Je prends une nouvelle inspiration et ouvre la porte, qui donne directement sur l'escalier qui mène à l'étage, qui se trouve en face à quelques mètres et où Aoi est tranquillement assis en haut des marches. A droite de l'escalier, il y a un mince espace de vie et une porte ouverte qui donne sur un long couloir puis une porte fermée, qui donne sur la cuisine ouverte. Et dès l'entrée, il y a l'accès au salon tout à droite, et plus haut à la salle à manger, où il y a un comptoir et la cuisine.
Aoi : tu es venue seule ?
Elya : comme tu vois !
Aoi : parfait. Tant mieux.
Elya : donne-moi une bonne raison de ne pas essayer de te tuer entre temps ?
Aoi : j'ai beaucoup d'informations pertinentes à te donner, et je t'assure que tu vas être intéressée par mon projet. Et j'ai toujours ça.
L'arme qu'il a utilisée pour me transpercer est toujours accroché à son avant-bras gauche. Elle a même l'air d'un peu le gêner pour s'assoir. J'ai un mauvais pressentiment mais je ne veux pas lui montrer que je ne suis pas sereine. Je préfère revêtir le masque de glace, qui ne laisse transparaitre aucune émotion ni hésitation !
Aoi : je pense honnêtement qu'un second coup dans le ventre avec cette lame te tuera.
Elya : va savoir.
Aoi : enfin, on n'en est pas encore là ! J'aimerai vraiment éviter de te tuer maintenant !
Elya : et si tu me parlais de ton marché ?
Aoi : avant ça, j'ai mes infos à te donner.
Elya : alors balance tes infos en vitesse.
Aoi : comme je te l'ai dit, dans deux jours, il y aura un raid. Les chasseurs de creepypasta vont venir, une bonne centaine voir plus, et accompagné de monstres sous leur contrôle. Vous n'avez aucune chance de survie.
Elya : tu travailles pour eux ?
Aoi : moi ? Non, je suis en fuite.
Elya : un Avatar en fuite ?
Aoi : étonnant un ?
Elya : pourquoi ?
Aoi : je n'aime pas être un pantin qu'on contrôle à sa guise, je préfère être celui qui manipule.
Elya : oui, ce rôle te va bien, ça se voit dès le premier coup d'œil.
Aoi : les hunters ont cherché à créer d'autres Avatars après ma fuite, mais les cobayes humains n'ont pas survécu. A croire qu'il faut avoir les gênes qu'il faut !
Elya : si je comprends bien, pour devenir un Avatar, il faut qu'un humain dévore des monstres ou des entités. Qu'il les assimile pour obtenir sa vitalité, sa durée de vie et ses pouvoirs, et plus il en mange et plus il cumule.
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Ma vie de tueuse
FanfictionJe m'appelle Elya. J'ai déménagé sur une île perdue dans l'océan, forcée de suivre ma mère dans sa nouvelle vie. Je me suis fait trois amis mais peu de temps après mon arrivée, des choses étranges ont commencé à se produire. Des meurtres ont eu lieu...