10. Pas qu'une visite de courtoisie

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(NDLR à la fin du chapitre assez importante) Bonne lecture !

SASHA

     Au réveil, j'ai ignoré tous les appels et messages de Connor. J'ai encore le goût de ses lèvres posées sur les miennes. Il m'a tellement prise de court que je parviens à douter que ce baiser s'est réellement produit.

    Alors que je m'étire, m'accommodant peu à peu à la lumière du jour qui éclaire ma chambre, quelqu'un vient toquer à ma porte.

— T'es réveillée, chat ? questionne Max en passant sa tête dans l'embrasure de la porte. Tu as de la visite.

    Qui peut nous rendre visite à cette heure de la journée ? Qui, bon sang ? A la va-vite, j'enfile une tenue décontractée, me lavais, me brosse les dents rapidement et rejoins le salon.

    A ma grande surprise, mes parents sont là, assis autour de la table à assister aux pitreries de Max qui semble les divertir et s'y donner à coeur joie. Divers sentiments se mélangent en moi, passant de la joie à les voir à de l'incertitude de les voir justement ici, si tôt de bon matin.

    Prudente, un peu hésitants aux premiers abords, je m'approche vers mes parents en ouvrant mes bras pour les étreindre. Mon père adhère aussitôt à cette étreinte tandis que ma mère le suit également.

— Qu'est-ce que vous faites aussi tôt ? demandé-je.

— Tu ne nous présentes pas à tes colocs ? s'enquiert ma mère.

— Si, si, bien sûr.

   Je me tourne vers mes colocs qui sont alignés comme des bons petits soldats obéissants. Je les désigne chacun leur tour par la main pour les présenter. Mes parents se contentent de leur sourire mais je sens que mon père va encore sortir l'une de ses conneries favorites.

    Jane Evans rigole aux blagues que déballe Max tandis que Garrett prend son air sévère en croisant les bras sur son torse et en fronçant les sourcils lorsqu'il se met à analyser les garçons.

— Bon qui est le garnement qui a les intentions les plus indécentes envers ma fille ? gronde Garrett.

Oh non, c'est pas vrai...

— Papa !

— Aucun d'entre nous à ma connaissance, se défend immédiatement Max. On chouchoute et traite votre fille comme une princesse.

      Et c'est vrai. Je me sens réellement adorée auprès d'eux, ils tiennent toujours à ce que tout soit bien pour moi, à ce que je sois bien. Et j'essaie de leur rendre l'appareil, de leur montrer à quel point ils me rendent heureuse. Nick approuve du chef la défense de son meilleur ami tandis que Mason reste étrangement en retrait.

     Son silence attire évidemment l'attention de mon père alors que ma mère commente la décoration de l'appartement et Nicholas se prend toutes les éloges. Ma mère semble beaucoup apprécier les garçons à première vue. Seulement je sais que leur présence n'est pas qu'une simple visite de courtoisie et de salutations.

    D'un mouvement vif, je tire mes parents à l'écart des gars pour montrer que je souhaitais de l'intimité et être en privé avec eux, ce qu'ils comprennent immédiatement puisqu'ils s'écartent pour gagner leur chambre.

— Je vais faire un petit tour de la ville avec mes parents, ne nous attendez pas pour manger, bisous les garçons, à toute, les salué-je rapidement.

— Soyez présents pour le goûter, clame Nick.

— Sans faute, répond ma mère.

    En de furtives secondes, je saisis ma veste au vent et entraîne mes parents à l'extérieur de l'appartement. Je crois que j'ai déjà ma petite idée sur le motif de leur venue. Lorsque je considère qu'on est suffisamment à l'écart, je me tourne immédiatement vers mes parents en croisant les bras.

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