17. Une petite pensée, un grand espoir

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MASON

L'avoir hors de ma vue, hors de mon champ de vision était devenu insupportable. Depuis sa chute effrayante, cela avait bousculé les quelques neurones qui me restaient et qui n'avaient pas encore rendu mon esprit totalement fou. J'aurais pu la perdre. Encore plus définitivement que lorsque je l'avais rejeté à Noël.

Alors que mes potes étaient en plein débat une nouvelle fois sur la prochaine attraction à faire, l'absence de Sasha commença à se faire ressentir en moi. Une inquiétude émergea inopinément

Je l'avais vu s'approcher pour avoir des churros ou je ne sais mais elle n'était plus là. Mon visage se tendit davantage. Je m'approchais vers l'endroit où elle devait être puis lorsque je crus reconnaître un gars avec une capuche, je m'avançais pour le suivre.

Pendant quelques secondes, j'avais du mal à discerner les silhouettes dans l'obscurité puis cette voix, cette voix que je pourrai reconnaître parmi des millions résonna d'une manière effrayée et tous mes nerfs chauffèrent brutalement :

– Je ne sais pas de quoi vous parlez.

Elle ne bredouilla pas. Elle resta toujours la femme forte et infaillible à l'extérieur que j'avais connu depuis le début.

La mienne.

Mon peu de maîtrise sur moi-même vira en cendres lorsque je vis ce type s'approcher un peu trop près d'elle. Mes mains se refermèrent en poings, mes jointures privées de circulation.

A pas de loup, dans une discrétion telle qu'il ne remarqua même pas que j'étais là, j'avançais. Seulement ma cadence s'accéléra lorsque je vis son bras se lever prêt à la frapper. Il n'en était pas question, putain.

Aussitôt, j'interceptai son bras que je rêverais d'amputer, de briser en deux, les tempes fulminantes. Si j'osais me tourner vers Sasha, je perdrais toute maîtrise de moi-même et là, ce serait fini pour lui.

– Putain, j'espère vraiment que tu n'étais pas entrain de faire ce que je pense que tu étais entrain de faire parce que je vais vraiment devoir te tuer pour n'avoir ne serait-ce que oser.

Un sourire ignoble s'ébaucha sur son visage. Le Faucon.

– Mason Reed, s'enthousiasma t-il.

– Dégage, elle n'a rien à voir dans nos histoires, lâchai-je neutralement.

Il pouffa de rire mais obtempéra immédiatement, levant les mains à la verticale en signe de reddition. Bien. Je ne sais pas où j'aurai fini si ça n'avait pas été le cas.

– A bientôt Reed. Ma belle Sasha, susurra t-il en s'inclinant.

Mes poings serrés, ma mâchoire me tordait de douleurs tellement que je me retenais de ne pas lui sauter dessus comme un fauve enragé. Au lieu de cela, je me tournais vers la seule personne qui importait.

Je ne pus m'empêcher de passer une main furtive dans ses cheveux, d'analyser avec précision chaque contours de son visage. Je voulais m'assurer qu'elle n'avait rien, qu'il ne l'avait pas touchée. Son regard était indescriptible, perdu dans des vagues lointaines.

– Kitty cat ? l'appelai-je une première fois. Princesse, tu vas bien ? Est-ce qu'il...

– Il ne m'a rien fait, m'assura t-elle.

Elle ne me laissa pas l'examiner plus attentivement, elle prit immédiatement ses distances avec moi. Un gros vide s'installait soudainement qui fut comblé lorsque Max s'exclama en nous retrouvant :

ONE BREATH FOREVEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant