16. Grande roue

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(petite ndlr pour comprendre que c'était imprévu de le poster maintenant mais apparemment ma patience est enterrée.)

SASHA

     Dans un état un peu second, la descente jusqu'à l'extérieur me semblait interminable, mes pas me portèrent jusqu'au groupe. J'avais eu le temps d'enfiler le seul tee-shirt qui m'était passé sous le nez et évidemment c'était le maillot du connard.

     Ma démarche était peu stable, un brin chancelante. Ma vision était un peu aveuglée par les gyrophares aux alentours tandis que Hans, l'homme qui nous avait entraînés sur le toit fut rapidement pris en charge par les soignants mais également par les forces de l'ordre.

    Le vent soufflait sur mon visage tandis que la pluie commençait à tomber sur nous. Il faisait froid, mes mains tremblaient à la fois de choc et de froid. Mon corps frémissait sous cet air gelé.

    Des mains se posèrent sur mes épaules. Je levais les yeux pour rencontrer les regards inquiets qui se posèrent automatiquement sur moi. Max et Nick m'offraient cette inquiétude mais aussi ce sentiment que j'étais, enfin, en sécurité. Je soufflais lourdement comme si j'avais été retenue en apnée pendant tout ce temps.

     Mais les gars furent écartés sur le côté quand Mason Reed se pointa face à moi, en tee-shirt, me balançant son sweat. Son regard parlait pour lui. Il tentait de se contenir, de ne pas lâcher des paroles qu'il regretterait probablement plus tard.

– Mets-le, tu vas attraper froid, m'ordonna t-il d'un ton impassible.

– Tu n'es personne pour me donner des ordres... grommelai-je.

     Je roulais des yeux et je lui obéissais tout de même. Son regard était embelli d'une sévérité que je ne lui avais jamais connue auparavant. Il avait tellement l'air en colère qu'il se contenait à peine. Mais il n'était personne que ce soit pour me donner des ordres ou être en colère contre moi.

    Des médecins arrivèrent derrière moi et Mason se raidissait davantage tandis que mes autres amis restèrent silencieux. Je ne voulais plus rester. Je voulais rentrer.

– Est-ce que vous voulez être examinée, mademoiselle Evans ? questionna un jeune médecin.

– Est-ce qu'elle peut sortir sans que son état s'aggrave ? demanda d'un ton sec Mason.

    Mais quel culot ! Comment osait-il ? Je me retournais vers lui, les yeux ahuris. Lui m'ignorait complètement, son regard concentré sur le personnel hospitalier en face de nous.

     Résignée, je me tournais de nouveau vers les médecins qui étaient intrigués de la situation. Nick tapait l'arrière du crâne de Mason et ce dernier répondit par le même geste.

– Est-ce que je peux ?

    Un des deux médecins observa sa tablette en parcourant les divers dossiers hospitaliers avant de lever la tête vers son confrère et de lui montrer la tablette.

– Vos dernières constantes étaient bonnes et j'imagine que vous êtes assez secouée par les événements donc on vous autorise la sortie. Néanmoins j'aimerais vous fournir une ordonnance pour vos médicaments.

– Très bien, le coupai-je avant qu'il ne s'embarque plus loin. Merci beaucoup.

     Les médecins nous laissèrent. Je m'apprêtais à retourner dans l'hôpital chercher mes affaires très menues mais une voix ou devrai-je dire plutôt un grognement sourd résonnait dans mon dos :

ONE BREATH FOREVEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant