29. Où je me tiens

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MASON

      La journée avait commencé sur les chapeaux de roues. Je n'avais même pas eu le temps d'embrasser ni de coucher avec ma copine, enfin plutôt ma fiancée dorénavant, elle dormait encore quand j'étais parti pour coacher le match de mes joueurs et joueuses. L'ambiance était certes différente des matchs universitaires, mais la concurrence était tout autant rude.

     Les petits se dépassaient, parfois même plus que les plus grands et j'admirais la force qu'ils mettaient et la détermination qu'ils faisaient preuve pour ne pas échouer. J'avais mis mon téléphone en silencieux, montrant mon implication sans faille à mes joueurs et joueuses.

     Ils pouvaient le faire.

     Alors que je restais attentif au match, une douleur à la poitrine vint me tirailler, le stress de la fin. Le stress de savoir si mon équipe allait gagner ou non.

– Coach Mason, m'appela Jim en me tirant par mon gilet de l'équipe.

– Qu'est-ce qu'il y a, mon grand ?

– Est-ce que vous pourrez me mettre sur la même ligne que Brielle au prochain match, s'il te plaît ?

     Je levais la tête pour chercher Brielle du regard. Brielle était l'une des joueuses féminines de l'équipe et elle était adorable envers tout le monde dans l'équipe même si parfois elle affirmait un caractère puissant qui remettait tout le monde à l'endroit.

     Et je crois bien que le petit Jim avait un petit faible pour Brielle.

     Un plus large sourire se dessinait sur mon visage et de nouveau, je détournais mon attention sur Jim qui attendait une réponse de ma part. J'ébouriffais gentiment ses cheveux blonds. Ses yeux bleus pétillaient dans l'attente de ce que j'allais lui répondre.

     Une idée me vint subitement en tête et je m'accroupis à la hauteur de mon joueur alors que le match continuait de se dérouler à côté de moi.

– Je vais te donner un petit conseil entre toi et moi, Jim. A l'avenir, quand tu seras plus grand, si tu continues d'avoir un petit faible pour Brielle, ne casse jamais la vitre de sa voiture, entendu ?

– C'est idiot de faire ça, commenta t-il en fronçant les sourcils.

     Crois-moi, mon pote, j'étais un idiot. Mais un idiot déjà fou amoureux de Sasha Evans.

     Avec un sourire fier de lui, j'approuvais son commentaire en hochant de la tête. Il n'avait pas tort. Mais écoutez, on faisait tous des conneries à une certaine époque. Maintenant, celle à qui j'avais cassé sa vitre avait quand même décidé de tomber amoureuse de moi et de rester avec moi, malgré mes accès de colère, d'arrogance parfois.

      On était heureux. En ce moment, on songeait à s'éloigner de la coloc pour pouvoir nous installer tous les deux, on avait déjà quelques vues mais rien de très concret pour l'instant.

– C'est quand que votre copine revient nous voir, coach ? questionna Lois sur le banc.

– Notre match était juste un peu trop tôt pour elle aujourd'hui, mais je vous assure qu'elle sera là au prochain match.

     Satisfait de ma réponse, Lois me darda un grand sourire. Visiblement, j'allais devoir le surveiller de près à l'avenir celui-là... Et peut-être songer à le mettre régulièrement sur le banc s'il continuait à faire une fixette sur ma fiancée.

     La victoire. On avait remporté ce match. La fierté régnait dans mon regard quand je les posais sur mes joueurs ; ils étaient tout autant fiers d'eux. Et j'étais encore plus heureux de savoir qu'ils avaient gagné une telle confiance en eux.

ONE BREATH FOREVEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant