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Bon. J'vous ai encore menti... fin, je vous ai pas tout avoué. Je vous demande pardon population. Je vous ai parlé très peu de fois de mon papa, en disant que j'avais grandi sans figure paternelle. Il s'avère que c'est faux... fin, en parti.
Je re-contextualise.
Pour la faire courte, j'ai grandi avec mes deux parents jusqu'à l'âge de mes dix ans. Ensuite ça s'est compliqué entre eux, donc mon père est parti acheter du lait.
Il est réapparu comme une fleur trois ans après.
J'ai eu énormément de mal à passer à autre chose. Je ne souhaitais plus le voir, ni entendre parler de lui pendant deux bonnes années.
Puis, ma mère m'a forcé à reprendre contact avec lui, me disant que : bla-bla-bla "c'est important de garder contact avec son papa, que je ne dois pas couper contact comme ça ou je vais finir par le regretter", bla-bla-bla. Bon. J'ai accepté pour lui faire plaisir.
Du coup, depuis mes quinze ans, je décale chez lui durant mes vacances scolaires. Genre pendant les grandes vacances, je passe un mois chez lui et pendant les plus courtes (une semaine seulement en études sup), je passe seulement deux ou trois jours.
Voilà près de deux ans que je n'ai pas mis un pied chez lui, car il s'est trouvé une copine et que je ne la supporte pas. Elle fourrait son nez partout, ne pouvait pas s'empêcher de faire des remarques, ou de critiquer ma mère... m'enfin. Par la grâce de Dieu, mon père s'est ENFIN rendu compte de l'hypocrisie de cette femme et l'a jerté.
Me voilà donc en route pour passer une semaine chez lui. Dans la voiture, à l'arrière, je dépose mon menton dans ma main, fixant la route d'un air passible. Mon père, du côté conducteur, sifflote, l'air bien heureux. On est à genre cinq-six minutes de chez lui, mais monsieur décide de faire un détour au supermarché, alors que j'me retiens d'uriner dans sa voiture depuis une bonne heure.
« Papa — Tu viens ?
— J'ai envie de faire pipi, papa. Si j'bouge un seul orteil, je pisse dans ta voiture. »
Il se moque littéralement de moi. Un rire bien gras, bien antagoniste. J'avais encore plus la rage.
« Papa — Bon, reste dans ta pisse. Moi j'vais faire mes courses.
— Eh t'es un gami- »
Il claque la portière et se casse sans même se retourner une seule fois de mon côté. Sa vieille démarche là... pour la peine je vais pisser dans sa voiture.
