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Moi qui avait sauté au plafond à l'annonce de trois semaines de vacances, finalement elles sont giga pourraves. J'ai qu'une envie, c'est de me défenestrer. Je me fais chier...
Je balance mon ordinateur sur mon canapé, en ayant marre de jouer aux sims. Même sur mon téléphone, j'ai carrément utilisé toutes les applications. C'est trop... moi qui me voyait faire la bringue chaque jours, j'suis plutôt en train de noyer mon chagrin dans mes pots de Ben & Jerry's.
Je décide de me mettre par la fenêtre, regardant le paysage, l'envie de fumer me prend. Oui, ça m'arrive de fumer de temps en temps. Si ma mère me chope avec ça à la main dans sa maison, je suis foutue. C'est mieux que je déménage même. Elle va tellement me massacrer. Je prends donc l'initiative de fumer ma p'tite garo dehors avant qu'on vienne m'attraper. J'enfile rapidement un sweat zippé par dessus mon débardeur et je garde mon gros jogging gris.
Je déboule dans les escaliers et enfile rapidement ma paire de Nocta près de l'entrée. Puis je sors. Y a un lac pas loin de chez moi ; je pense m'y poser tranquillement. Je marche donc quelques mètres, fin je longe juste le trottoir avant de traverser la route et m'y voilà. Je m'pose sur le rebord de l'eau, le bras reposant sur mon genou remonté, recrachant ma fumée.
« Je voulais juste qu'on m'aime un peu » ; Saison 00 est un sacré album. Je me reconnais énormément dans les écrits de Luidji et c'est ce qui fait que le projet m'a particulièrement touchée. Donc l'écouter, au bord de ce lac relativement vide aujourd'hui, ça me fait quelque chose. En ce moment, je suis un mood mi-nostalgique mi-triste. Je ne saurais comment qualifier ce que je ressens, mais ce qui est sûr, c'est que la remise en question sur moi-même est présente. Voilà pourquoi j'ai ce besoin de rester seule.
Des pas se font entendre dans mon dos, s'approchant un peu trop près de moi, je baisse un peu le son de mon casque, avant d'éteindre ma cigarette et la planquer vite sous ma chaussure. Je pivote un peu ma tête et laisse échapper un soupir de soulagement en voyant sa gueule.
« — Ah. C'est toi. Tu m'as fait peur. »
Il vient poser ses fesses à mes côtés, puis pousse littéralement mon pied, ce qui fait apparaitre le mégot de cigarette. Il le saisit du bout d'ses doigts, me jugeant littéralement du regard.
« — Ça y est. Me regarde pas comme ça. »
Je sors le paquet de ma poche, avant de m'en griller une autre. À peine le temps de la déposer entre mes lèvres, qu'il me l'arrache des mains, les sourcils maintenant froncés.
