Premiers pas

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 - Alors voilà notre amie, sourit Harias en s'approchant doucement.

Il était dans ce qui avait été le laboratoire d'étude de la guerre de Lorca, un lieu déplaisant qu'il allait vite faire débarrasser. Mais ce qui l'intéressait ici était la cellule de confinement contenant la fameuse créature prise sur le Glenn. La lumière était très base mais ses yeux y voyaient clair et il se retrouva fasciné par l'animal et ce qui émanait de lui. Une chose était certaine, ce n'était pas un prédateur, il n'en n'avait pas l'aura très loin de là. Et il avait quelque chose d'autre, une énergie très particulière qu'il n'avait jamais senti nul part. Ce n'était pas une chose propre à l'individu mais ancrée dans sa nature elle même. Il avait rencontré beaucoup de créatures extraterrestres ou spatiales mais jamais il n'avait perçu cela. C'était... pétillant, doux, innocent et incroyablement puissant. La créature en elle même était extraordinaire. De la taille d'un gros hippopotame, elle avait de multiples bras dotés de griffes impressionnantes, une armure naturelle faisant penser aux cloportes, une tête imposante mais douce avec de longues antennes et une magnifique couleur bleutée.

- Elle est sensible à la lumière, remarqua Saru qui l'avait accompagné avec Landry en sortant de leur longue réunion.

- C'est ce que je constate. Cette créature est incroyable. Je n'ai jamais rien vu de tel et pourtant, je suis un exozoologiste très compétent, remarqua-t-il en admirant la créature.

- Vous êtes exozoologiste ? releva Saru.

- Je n'ai pas passé les diplômes mais cela n'empêche que je suis très bon. J'aime beaucoup les animaux d'où qu'ils viennent. Restez près de la porte s'il vous plaît, ordonna-t-il.

Ils s'exécutèrent, intrigués et curieux alors qu'il s'agenouillait devant la cellule.

- Ordinateur, désactive le champs de confinement, demanda-t-il en alertant les deux autres.

- Capitaine..., interpella Saru inquiet alors que le champs de confinement disparaissait.

- Il n'y a rien à craindre, fit-il doucement. Cet animal n'est pas agressif, juste complètement perdu. Ne lui faîtes pas de mal et il ne vous fera rien.

Il abaissa ses ailes derrière lui, propageant son aura calme, apaisante, amicale et douce dans la cellule. Il se détendit, posant ses mains sur ses genoux, souriant. Il ne fallut pas longtemps pour que l'animal s'avance lentement vers lui, comme hésitant et méfiant. Il accentua un peu plus son aura, y ajoutant sa magie et il sentit la créature se détendre. Elle s'approcha alors plus franchement, émettant un son, une sorte de mélange entre un grondement doux et un roucoulement grave. Il sourit un peu plus, la laissant faire lorsqu'elle vint coller sa tête à son torse, se couchant devant lui, venant l'effleurer délicatement des sortes de tentacules qu'elle avait dans la bouche. Il sentait sa curiosité, son calme, sa douceur, son attitude amicale. Elle gronda doucement avec un sentiment d'appréciation qu'il lui retourna, venant poser son front contre ce qui devait être le sien. Il la laissa poser son imposante tête sur ses genoux contre son torse, venant la caresser délicatement. Et il l'entoura de réconfort et d'apaisement, comprenant que ce qu'il se passait soit atrocement stressant pour elle. Il faudrait qu'il demande à un scientifique de faire une analyse détaillée comme il convenait lors de la découverte d'une nouvelle espèce. Puis il faudrait déterminer dans quel environnement et où elle pouvait vivre pour lui rendre sa liberté. De son énergie, il l'incita finalement à retourner dans la cellule, la laissant apaisée et plus tranquille, ce qu'elle prouva en se roulant en boule pour dormir.

- Ordinateur, active le champ de confinement, demanda-t-il alors avant de se relever souplement. Cette créature est incroyable, remarqua-t-il en se retournant vers ses deux officiers stupéfaits.

Capitaine de StarfleetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant