Transunivers

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Ce fut beaucoup plus rapidement qu'il ne l'aurait voulu que Harias dû retourner sur son vaisseau, laissant son amant à regret. Chris l'avait accompagné jusqu'au quai où il retrouva les membres de son équipage revenant aussi. Et eux aussi semblaient avoir du mal à lâcher leur famille, ce qu'il comprenait aisément. En tant que capitaine, il prit donc les choses en main, saluant une dernière fois son amiral avant de s'en séparer et de donner l'ordre à son équipage d'embarquer sur la navette, rappelant que le dernier tiers de leurs camarades attendait aussi avec impatience de voir leur famille. Tous obtempérèrent sans protester et bientôt, ils furent de retour sur le Discovery, laissant le dernier groupe partir en permission. Ce fut immédiatement que Harias se remit au travail, accueillant avec joie Khan téléporté depuis son centre de détention où il n'avait causé aucun problème. Mais il semblait de mauvaise humeur, ce qu'il comprit facilement. Il retrouva ensuite Saru, écoutant son rapport sur ce qu'il s'était passé en son absence. Très vite, il vit aussi Stamets débouler dans son bureau, l'air surexcité, l'amusant un peu :

- Capitaine ! appela-t-il en entrant. Enfin vous êtes là.

- Je suis là lieutenant commander, s'amusa-t-il. Vous ai-je tant manqué ? rit-il.

- Je n'irai pas jusque là, répondit-il léger. Puis-je vous parler en tête à tête à propos de mon projet ? demanda-t-il avec un coup d'œil pour Khan.

Bien sûr, si Khan l'accompagnait partout et avait entendu de vagues allusions au projet du moteur sporique, la chose était encore totalement secrète pour lui. Et si une partie de l'équipage connaissait l'existence de ce moteur, ses spécifications et l'avancement de son perfectionnement étaient secrets en dehors de quelques membres d'équipages.

- Khan, pouvez-vous nous laisser un moment, pria-t-il doucement.

L'augmenté acquiesça froidement et s'en alla, sachant parfaitement que de nombreux projets du vaisseau lui étaient interdits d'accès. La porte se referma et Harias invita le scientifique à s'installer face à lui, ce qu'il fit rapidement.

- Je vous écoute. Avez-vous avancé sur l'identification d'un navigateur potentiel ?

- Non, grimaça-t-il. Comme nous l'avions estimé, l'intelligence et les capacités cérébrales nécessaires pour être ce navigateur sont très élevées. S'il ne s'agissait que de se déplacer via le réseau pour un être, comme le tardigrade, les exigences seraient moindres mais pour piloter un vaisseau comme le Discovery dans le réseau, il faut beaucoup plus. Il faut au moins un niveau d'intelligence humaine et une configuration cérébrale équivalente.

- Ce n'est pas une surprise, mais ce n'est pas le seul problème. Sinon, nous aurions pléthore de candidats.

- Le problème est qu'aucune espèce potentiellement en capacité de servir de navigateur n'a le lien nécessaire avec le réseau. Le tardigrade avait une correspondance génétique avec les spores qui lui permettait de communiquer avec elles. Une communication indispensable pour voyager dans le réseau sans se perdre. Cet impératif élimine tout les candidats de la liste.

- Sauf moi.

- Sauf vous grâce à votre capacité à communiquer par l'énergie et plus généralement, à communiquer avec tout ce qui vit. Mais là encore, cette capacité est unique et aucune espèce connue n'a quelque chose d'approchant.

- Mais vous avez une idée n'est-ce pas ? releva-t-il.

- Oui. Nous avons élaboré une... une thérapie génique pour reproduire le transfert de gène que le tardigrade avait lui même utilisé. Cela pourrait donner à un humain admettons, cette capacité à communiquer avec les spores et à servir de navigateur.

Capitaine de StarfleetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant