Chapitre 22

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Pdv : Arès

Je regarde Aphrodite et remarque que son corps tremble. Est ce que ce sont les informations de sa mère biologique qui la mettent dans cet état ?

- Tu veux aller la voir ? Lui demandé-je

Elle tourne sa tête vers moi et je remarque une larme couler de son œil gauche puis une autre de son œil droit. Je ne la connais pas vraiment puisque nous ne nous sommes jamais dévoilés et c'est quelque chose que je ne veux absolument pas, je ne veux pas m'ouvrir à quelqu'un : se confier sur ses faiblesses montre qu'on est faible mais je peux deviner qu'elle est brisée et faible.

- J'ai besoin d'air. Dit-elle chamboulée, avant de quitter le salon pour rejoindre la terrasse dehors.

Je me tourne vers Santiago et lui ordonne :

- Trouve-moi exactement son adresse.

Je quitte le salon pour rejoindre Aphrodite et la découvre en train de fumer. Depuis quand fume t-elle ?

- Depuis quand fumes tu ? Lui demandai-je ce qui ne manque pas de la faire sursauter ce qui me fait rire. Elle se retourne et plonge son regard dans le mien, elle baisse les yeux pour regarder le sol et me répond :

- J'ai dû affronter une immense peur en retournant à Los Angeles. On peut alors dire que la nicotine m'aide beaucoup.

De quelle peur parle-t-elle ? Je ne me pose pas plus de question et lui demande, ce à quoi elle répond en regardant le ciel :

- Les fantômes.

Fait-elle illusion à la mort de son géniteur, de son frère ou de sa mère ?

- Quel genre de fantôme ? Demandé-je.

Elle tire une latte de sa cigarette et répond :

- Quand tu m'a ordonner de retourner à Los Angeles, mon monde s'est effondré une seconde fois. Depuis que j'étais en Espagne je me sentais soulagée, protégée. Elle prend une pause comme si ce qu'elle me disait risquer de la tuée, ou peut-être a-t-elle peur elle aussi de se dévoilée ? Elle éteint sa cigarette qu'elle écrase avec son pieds et poursuit après quelques secondes : j'ai dû acheter une autre maison parce que je ne pouvais pas aller revivre dans celle où mon propre père a tué ma mère, ça serait revivre la mort de ma mère chaque jours et je ne pouvais pas revivre dans cette maison où mon géniteur m'a frappé pendant de longues années, je sens encore ses poings se cogner contre ma joue ou encore mon abdomen.

J'avais des doutes sur la mort de sa mère, mais aujourd'hui mes doutes se confirment : il a bien tué sa mère et lui a détruit sa vie au passage. Il l'a frappée depuis tant d'années aussi, je n'imagine même pas ce qu'elle a vécu tout ce temps. Je la regarde dans les yeux et remarque qu'une larme coule de son œil gauche.

Je m'avance vers elle et là prend dans mes bras, c'est tout nouveau pour moi : prendre quelqu'un dans mes bras, mais j'ai comme besoin de la sentir contre moi, sentir son odeur. Elle pose sa tête contre mon torse, et je pose mes bras autour de son cou. Ce contacte m'a parue des heures alors qu'il n'a duré que quelques minutes mais je le brise puisque je sens de l'eau sur mon t-shirt, je lève alors son visage et découvre des larmes, je plonge mon regard dans le siens et lui chuchote avec un effort surhumain :

- Je...je suis tellement désolée.

- Tu peux répéter ?

- Arrête de faire genre tu n'as pas entendu mi belleza.

Elle rigole ce qui me fait sourire en retour.

- Pourquoi tu t'excuses ? Demanda t-elle

- J'aurais dû te demander ton avis.

𝑫𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒅𝒆́𝒏𝒊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant