2. Here we go

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- << Père...>> Commençais-je avec hésitation. Aller, lance toi Ange.

Il me scrute, attendant que j'en dise plus.

- << Je lui ai coupé toutes les extrémités, je lui ai même montré la lettre, mais rien à faire, il n'a pas voulu parler >>. Je parle tellement vite que je suis obligé de prendre une grande inspiration pour continuer la discussion.

Il me regarde, ses yeux dégagent une sorte de mépris. Ça y est.

- << Qu'as-tu fais ? J'espère qu'il n'est pas mort >> . Sa voix est impassible, son ton est froid.

- << En ce moment, il doit être en train de hurler à cause de l'acide qu'on lui a versé, enfin ce n'est qu'une supposition >>. Il remarque mon ton sarcastique.

Il part dans un rire franc. Il n'est pas tant énervé. Tant mieux.

- << Tes méthodes de tortures me font toujours autant rire, elles sont peut-être plus barbares que les miennes, mais au moins je n'ai pas besoin d'en arriver là, ils m'avouent toujours tout >>. La fin de sa phrase parait arrogante, mais il a une raison.

Normal. Ils connaissent sa personne. Etre le patron du plus gros réseau de drogue, d'armes et de tout autres trafics d'Amérique, ce n'est pas rien. Moi, ils ne me connaissent que lorsque j'annonce mon nom, sinon je ne suis qu'une petite brune plutôt violente, mais heureusement, je sais encore très bien me faire respecter.

Je soupir, prête à repartir, au moment où mon père me retient en m'interpellant.

Je me retourne et le regarde, lasse.

- << Demain, tu partiras avec Charles, tu iras à Glasgow. Nos amis les Davies ont fait quelques bêtises, une bonne correction leurs feront du bien >>.

Je devine immédiatement ce que je dois faire. J'attrape les dossiers qu'il me tend, et cette fois-ci, je pars en fermant la porte du bureau.

- << Je compte sur toi, Ange >>. Dit-il à travers la porte.

Je m'arrête dans le couloir pour regarder l'épaisseur du dossier. Ah bordel.

Je me dirige alors vers la porte de ma chambre, au fond du couloir à gauche. Je m'assois nonchalamment sur mon lit, déjà fatigué.

Je m'empare de mon téléphone et envoie un message à mon meilleur ami, qui me répond aussitôt, il vient d'être mit au courant de la mission. Nous discutons de l'heure à laquelle nous partons demain. 05h00. Et deux choix s'offrent à nous ; soit nous dormons maintenant, et étudions l'affaire dans le jet. Soit nous faisons nuit blanche dans le salon, pour prendre connaissance des raisons de notre déplacement à Glasgow, et nous dormirons dans le jet.

Nous nous proposons rapidement d'accord, il arrive.

En attendant sa venue, je pars prendre une bonne douche froide pour réveiller mon corps pour la nuit. C'est lorsque mon téléphone sonne que je comprends que mon ami est arrivé. Je m'habille d'un simple haut et d'un jogging, puis sors.

je descends les escaliers et l'enlace brièvement. Nous nous dirigeons vers le canapé. Tandis qu'il s'affale dessus, je pars vers la cuisine et sors tout ce qui pourrait être mangé, et je nous fais deux grands cafés. On en aura besoin.

Je reviens vers lui, et nous commençons à étudier la pile de papiers. Je pars alors dans un récit.

- << Alors, Les Davies ont achetés chez nous par le biais des français, puisqu'eux ne sont pas ennemis. Bien évidemment, les français devaient garder la cargaison de drogues pour eux, pas pour la modifier et la revendre à nos alliés. En résumé, les anglais tentent de s'emparer de nos compères, ils sont tellement isolés qu'ils sont obligés de faire ça s'ils ne veulent pas se retrouver écrasés. Ça ne va pas se passer comme ça. Et à la fin on fera aussi un saut à Paris, on discutera un peu avec eux, voir ce qui les a poussé à leurs vendre, et nous rendre sur la tombe d'Agnès. Bien maintenant on va réfléchir à notre stratégie, et voir les gens qui sont présents en ville >>.

Je finis mon monologue et Charles me regarde, près de prendre la parole.

- << Nous avons 2h20 de vol, c'est pas assez pour dormir, moi je te propose de nous arrêter à 4h. Je ne pourrais pas tirer droit si je ne dors pas assez. En plus, on prend l'avion seulement à 6h, le temps du trajet en voiture compte aussi. Et par pitié, dit moi qu'on a un chauffeur >>.

Je ricane face à sa supplication, je sais qu'il a horreur de conduire la nuit. Enfin le matin.

- << Oui, Igor nous emmène jusqu'à l'aéroport >>.

Il souffle de soulagement, et replonge la tête dans les feuilles.

- << Donc, là il faut réfléchir à la manière dont nous allons nous approcher d'eux, ensuite, comment nous allons discuter avec, et en tuer quelques-uns. C'est ça ? >>.

Il est efficace en manière d'abréger.

- << C'est ça, mais en plus compliqué. Déjà, dès qu'on arrive à l'appart, on doit les localiser et on ira seulement le soir, c'est plus discret vu la ville. Ensuite, on prendra la voiture que mon père nous a acheté là-bas >>.

Charles me coupe immédiatement la parole.

- << Ne me dit pas que c'est une bonne voiture, je t'en supplie. Dit-il en liant ses mains, d'une manière implorante, je souris. Le merco de la dernière fois s'en rappelle encore, et mon petit cœur aussi >>.

Je lui claque l'arrière de la tête tout en rigolant.

- << Cette fois-ci, c'est une Corvette C8 >>. Je sens déjà qu'il va hurler.

- << QUOI ! Une aussi belle voiture pour une mission aussi explosive ? C'est une blague rassure moi ! Pitié dis moi qu'on n'y va pas avec ça >>.

Il est exaspérant, il est presque drôle.

- << On a pas le choix, les Davies n'ont que des voitures qui tracent comme des avions de chasses, il faut bien qu'on les égalent >>.

Il feint les larmes lorsqu'il voit que je ne rigole pas. Moi aussi ça me fait mal au cœur de savoir dans quel état elle va finir. Mais nous pouvons largement nous en racheter des centaines. Je lui en achèterais une après la mission.

Nous continuons à étudier, mais cette fois c'est les membres. Apparemment, ils en ont des nouveaux, et des coriaces .

- << Regarde lui. Il rigole. Il est costaud, si je n'étais pas un homme de corps à corps, je pense que je partirais en courant. En plus, regarde la taille qu'il fait ! un mètre quatre-vingt dix-huit, c'est pas humain ! >>

Je rigole de plus bel.

- << Charlie, je crois que tu oublies que tu fais toi même trois centimètres de moins >>.

Il me regarde, et part en fou rire, qu'est-ce qu'il peut être tête en l'air des fois.

Mais à force de regarder la photo, j'ai l'impression de le voir lui, ils ont les mêmes yeux, c'est ouf.

- << Mec regarde, il te ressemble en plus ! tu trouves pas ? >>.

Il m'arrache le dossier des mains, et le pose à côté de lui. Bizarre cette réaction, d'habitude il aura rétorqué un truc du genre : << Je suis bien plus beau >>. Mais là, il est étrange. Enfin bon, peut-être qu'il l'a mal pris.

Nous continuons à lire encore jusque quatre heures, puis nous nous assoupissons comme des gosses sur le canapé.


A suivre...

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Voilà le 2è chapitre, pour l'instant pas trop d'action, mais rdv dans les prochains chapitres ;)))

Upside DownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant