[Orion]
J'attends que tout le monde arrivent, ceux déjà présents se tiennent droit devant moi. Il n'en manque plus que deux, bien sur, les nouveaux. Je jette un coup d'œil à mon portable, ils ont dix minutes de retard, ce qui veux dire que l'entraînement va se terminer plus tard, super.
Je relève la tête, et un petit corps de femme apparait, en tenus de sport, j'imagine que c'est Ada qui lui en a passé une, et elle est suivie d'un plus grand, plus large, plus musclé, celui là serait vraiment bien dans nos rangs.
- << Bien, maintenant que tout le monde est là, je vais commencer à faire les groupes. Aujourd'hui, c'est corps à corps, en duo, et après, en groupe de quatre, un petit 1 vs 3 ne vous fera pas de mal. Bien, je veux Ada et Octavie, Hayden et Jackson, Blaise et Sharon, Chris et Andrew... Émile et Charles, et pour finir, Ange contre moi >>. Dis-je avec un certain ton dans la voix, ce qui fait tourner sa tête dans ma direction, croisant immédiatement mes iris, elle fronce les sourcils, probablement d'incompréhension, je lui fais alors signe de s'avance, ce qu'elle fait avec hésitation.
- << Comment ça tu veux m'affronter ? Aurais-t-elle peur ? Je n'ai pas envie d'abimer le second du chef tu sais >>. Dit-elle avec assurance. Ce qui me fait souffler le nez d'amusement.
- << Je ferais mieux d'appeler les urgences maintenant, tu risques d'en avoir besoin >>. Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça, mais j'ai bien envie de la provoquer jusqu'au bout voir où s'arrêtent ses limites.
Elle arque alors un sourcil, comme pour se moquer de moi. Mais alors que je suis prêt a donner le départ, avec comme seule condition de mettre l'adversaire à terre pendant plus de cinq secondes, elle n'attend pas, elle me fonce dessus, qu'elle amatrice. Alors que j'avance mes épaules et tout mon bras pour l'attraper, elle se jette à terre, et glisse entre mes jambes, agrippant mes tibias de ses mains, dans son élan, elle me fait basculer vers l'avant, pas suffisamment pour me faire tomber, alors elle se relève, mais j'arrive à me retourner, et lui donner un coup de poing qu'elle intercepte et pousse sur le côté, de sorte à ce qu'elle puisse plaquer sa main sur ma capsule articulaire et retourner dans mon dos pour entamer une clé de bras, mais je la stoppe dans son mouvement en donnant un violent coup de pied dans ses chevilles, ce qui lui arrache un grognement de douleur, ainsi qu'une chute qu'elle arrive à maitriser.
Le temps qu'elle se relève, je peux voir que tout mes collègues ont finit leurs combats, et nous regardent, tous ont les bras croisés et un petit sourire plaqué sur la bouche. Et pendant mon moment de distraction, je sens qu'elle grimpe dans mon dos, s'accrochant tant bien que mal à moi, mais je ne la laisse pas faire. Elle prend l'équilibre, mais c'est très bien calculé car elle finit par se pendre à mon cou, donnant un énorme coup de pied dans mon estomac, ce qui me déstabilise, et elle en profite pour se remettre sur pied et me faire basculer sur ses épaules et me jeter par terre, puis elle se rue sur moi, entourant ma tête de ses cuisses, tenant mon bras gauche. Je réalise alors. Elle vient de me neutraliser et sans la moindre difficulté, et ce qui me mets encore plus en rogne, c'est que je n'ai rien pu faire, elle est trop rapide.
Des applaudissements se font entendre, et son ami vient la porter et la soulève, comme pour l'exposer comme un trophée. Jacks m'aide à me relever, mais je le repousse une fois sur mes pieds. Un arrière goût désagréable plane dans mon corps. Est-ce que je viens de me faire humilier par une gosse d'un ennemis ? Quelle honte. Émile s'approche alors de moi, lui aussi à l'air hors de lui.
- << Putain mec, les russes c'est quelque chose, le mec m'a mit à terre en un rien de temps, l'éducation au combat des Volkoff c'est violent >>.
Je n'en reviens pas, l'homme qui après mi, est le plus fort, c'est lui, et il s'est quand même fait mettre à terre. Ça ne fait plus aucuns doutes, on doit les avoirs dans nos rangs.
