[Charles]
Ange fait les cents pas devant moi, elle réfléchit à comment on pourrait partir, mais je sais d'avance que nous ne pouvons pas, et je suis sur qu'au fond d'elle, elle le sait aussi.
- << Ange, tu as déjà essayé, et ça n'a pas marché. Te rend à l'évidence ; on est bloqué ici, et on doit faire avec >>.
Elle s'arrête net, et je sais que si elle possédait une arme dans sa belle, elle m'aurait collé une balle entre les deux yeux.
- << Charles, je rêve ou tu viens clairement de me dire que tu abandonnais ? Tu me déçois, moi qui te pensais plus combatif, et là tu t'arrêtes sur un petit obstacle ? On a déjà eu affaire à pire, et tu étais bien plus déterminé >>.
- << Oui c'est vrai, mais pour l'instant, nous n'avons rien d'autre à faire que d'attendre et coopérer. Ange, nous sommes dans un pays que nous ne connaissons que très peu, sans téléphone, sans moyens de transports et surtout, nous n'avons pas d'argents, résistances à une perte de temps >>.
- << Tu sais quoi, on va faire comme ça, on va jouer les soumis, montrer que nous sommes faibles au lieu de nous affirmez, et de ne pas plier >>.
Mon amie me dévisage durement, je sais que je viens de bénir son égo, mais il faut qu'elle ouvre les yeux, cette fois on ne peut rien faire. Elle ouvre immédiatement la porte et la claque, je me lève à mon tour, elle dévale les escaliers, prête à exploser une nouvelle fois devant les autres, mais cette fois ça ne sera pas de l'angoisse, plutôt de la colère, de la rage et de la haine.
[Ange]
J'arrive dans le salon, et m'arrête un instant, je regarde les poches et voit qu'un homme qui me parait empoté possède une flingue, je m'approche doucement, sans paraître hostile, puis d'un geste brusque et réfléchis , je charge l'arme et la pointe sur quelqu'un au hasard. Tout le monde se lève et les quelques personnes qui ont aussi une arme les pointes sur moi.
- << Hm-hm, je ne ferais pas ça si j'étais ça si j'étais vous, je ne crois pas que vous aillez de meilleurs tireurs que moi, alors si vous ne voulez pas vous habillez en noir dimanche prochain et pleurer comme des fillettes, je poserais mon arme À TERRE, ET MAINTEANT ! >>.
Ils ne veulent pas m'écouter, bien. Ma main pointe la jambe d'un homme, et mon doigt part tout seul sur la gâchette. Oups. Je mets ma main sur ma bouche et mime une tête surprise, tandis que celui visé tombe à terre et hurle de douleur. Il fallait m'écouter, je n'ai aucuns scrupule à tirer sur quelqu'un, même pas une femme.
- << Mais elle est complètement barje ! Butez là putain ! >>.
J'hausse un sourcil, en attendant de recevoir une balle, mais rien, au lieu de ça, une main large à la poigne forte se dépose sur mon épaule. Je me retourne brusquement, surprise, et pointe le canon entre les deux yeux de... Brock ? Je lève les yeux au ciel et soupire.
- << Tu es bien plus imprévisible que je ne le pensais, pose ça, tu vas encore bénir quelqu'un >>.
Je pars en fou rire incontrôlable, mais c'est alors qu'il frappe mon poignet, me l'attrapant et me fais une clé de bras, faisant tomber mon arme à terre, et me tire un grognement de douleur.
- << C'est bon, tu te calmes maintenant ? >>.
Il me prend de haut ou je rêve ? Bien, on va voir. C'est le moment de lui montrer à quel point mon paternel m'a entraînée.
Je lève mon pied et l'écraser dans son tibia, il hurle et me lâche immédiatement, je roule à terre et me relève en faisant une roue arrière, ce qui me fait atterrir en plein milieu des membres du gang.
