Chapitre 13 : Rien qu'une robe

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-Mamama... Tu la gardes. lâche Minerva quand elle me voit dans sa robe.

-Pardon ? Je ne peux pas accepter. 

-C'est pas une question. Je m'en fous tu la gardes. Je la mets plus de toute façon. C'est un cadeau de bienvenue dans notre groupe de pote on va dire. 

-Je...

-Tu la gardes. Point final. Et je veux te voir dedans à une soirée, pas seulement demain. Ce serait injuste qu'il n'y ait que Natsu qui puisse profiter de la vue. 

Je me sens tout de suite rougir à ses commentaires, n'étant pas habituée. Je me tourne vers son miroir et me regarde pendant quelques secondes. Ça doit être une des premières fois que je me trouve bien dans une robe, celles que m'a fait essayer Minerva avant me gênait trop. 

Mais cette robe me correspond plus, longue et noire, une simple fente sur le côté gauche, pas de décolleté mais un dos ouvert avec un beau laçage très simple, mais élégant. Ce sont les deux mots pour la décrire, simple et élégante. 

Minerva s'approche derrière moi et saisit délicatement mes cheveux pour me montrer quelques propositions de coiffures. 

-Détachés ou dans un chignon haut, peut-être quelques mèches qui s'en échappent joliment, un maquillage très simple, un peu de mascara, un trait d'eyeliner, du gloss, et tu seras parfaite. De toute façon, avec ta beauté naturelle, tu n'as pas besoin de beaucoup d'artifice.

-Je ne suis même pas sûre de la mettre demain.

-On s'en fiche, tu la gardes, et quand tu te sens de la mettre, que tu en as envie, tu le fais. Un simple conseil si tu la mets demain, cache là un peu, autrement tu vas avoir pleins de mecs lourds qui vont venir te faire chier, si tu veux j'ai quelques vestes longues, ça ne va pas forcément avec, mais tu n'auras qu'à l'enlever quand tu verras Natsu. Comme tu veux.

-Je ne sais pas trop quoi faire... j'avoue, stressée rien qu'en pensant au pari. 

-C'est normal, ne t'inquiète pas. En une semaine, j'ai l'impression que beaucoup de choses changent pour toi. Il te faut forcément du temps pour t'acclimater. D'un coup tu te retrouves avec une troupe d'énergumènes qui te collent en permanence et un mec qui enchaîne les paris pour se rapprocher de toi. me rassure-t-elle

-Dans les énergumènes il y a...

-Le groupe ciné on va dire, même si demain au ciné il n'y aura que Natsu.

-Pff... Quel merdier...Le pire c'est que j'ai l'impression d'être perdante peu importe si je mets la robe ou non.

-Vu ta réticence avec les robes, si tu arrives à le mettre en public demain, ce sera une victoire pour toi et toi seule, pas pour lui. C'est un premier pas pour se défaire du regard des autres ma belle.

-Ça t'affecte toi ?

-Avant oui, puis j'ai compris que j'étais lesbienne et que du coup, peu importe ce que je fais, les gens me jugeront pour ça. Alors je me suis dit que les autres peuvent bien aller se faire foutre, et avec tous les homophobes et les gens qui me font chier à cause de mon style, j'ai mis un filtre, et je n'entends plus leurs remarques. Ça a pris du temps, mais maintenant je me sens mieux.

-J'aimerais bien éteindre un peu toutes les voix dans ma tête personnellement.

-Elles finiront par partir elle aussi. Bon, on range tout ça ? lâche-t-elle en me montrant la pile de robes sur son lit

-Ce serait une bonne idée, en effet.

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Mercredi, 12h33.

-Lucy je t'en supplie, arrête de faire les cent pas. répète Rebecca pour la cinquième fois depuis le canapé.

Cervelle de Iop !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant