LE CIEL A DÉBORDÉ, larry stylinson

Chapitre 1

bad idea right ?, olivia rodrigo

Louis était arrivé à la FAC depuis trois jours, et, même s'il n'avait vu que la partie résidentielle, c'était carrément sympa. Sa chambre était minuscule, et s'il se posait pour y penser, il se mordrait vraiment les doigts en pensant au prix qu'il avait payé pour avoir une chambre seul. Sa valise était posée dans sa coin, ouverte sur le sol, et non, les vêtements qui n'étaient plus dedans n'étaient pas dans son armoire, ils étaient simplement en boule sur son bureau, quelques mètres plus loin. Il avait fait son lit en se levant, pour se donner bonne conscience, mais c'était peut-être la seule fois que ça allait arriver, ne vous faites pas de fausses idées. 

Sa chambre avait une vue sur le parc, qui était typique des parcs de séries télévisées, bien qu'il ne soit pas aussi bien que celui de Poudlard. C'est la réflexion que Louis s'était fait en arrivant. De l'autre côté, le bâtiment donnait directement sur la plage. Louis ne se faisait pas de films, il était à Portsmouth et la mer serait au maximum à 20 degrés en août, mais c'était sympa d'entendre les vagues se déchainer sur les rochers en faisant ses devoirs dans la bibliothèque. C'était dramatique, c'était peut-être pour ça que Louis aimait autant. 

Quand il sortit de sa salle de bain, ce matin-là, il soupira en jetant un coup d'œil à sa chambre, dont il ne voyait déjà presque plus le parquet. Louis était certes un peu fêtard, et il aimait s'amuser avec ses amis, mais il était aussi responsable. Et il savait d'expérience que s'il continuait comme ça, dans quelques jours, il ne pourrait plus marcher dans sa chambre. Croyez-le, c'était déjà arrivé. Et puis, il avait une rentrée à préparer pour le lendemain, et il ne pourrait pas le faire tant que ses vêtements recouvriraient son bureau. 

Louis passa une main dans ses cheveux humides et se pencha vers sa valise pour attraper un boxer, un jean et un t-shirt qui sentaient la lessive de la laverie d'un des quartiers pauvres de Brighton, parce que c'était la moins chère. Il balança sa serviette blanche sur son lit, enfila son boxer et son jean et, alors qu'il se battait avec son t-shirt pour le mettre correctement, ça toqua à sa porte. 

- Ouais, deux secondes ! il cria. 

Il râla, et quand il trouve quel trou était pour les bras et pour la tête, il donna un coup de pied dans sa valise pour la refermer, et alla ouvrir la porte, dont la couleur était d'un rouge criard. De l'autre côté se trouvait Niall. 

- Oh, salut, mec, fit Louis en posant les yeux sur lui, surpris de le trouver là. 

Il était huit heures et demi du matin, et Louis ne connaissait Niall que depuis deux jours et demi. Le garçon était son voisin, et il est arrivé en même temps que Louis, alors il avait bien discuté. Bien que ses cheveux soient teints en blond et que Louis trouvait ça bizarre, il était super sympa. Le jour de leur installation, il avait passé du shampoing à Louis, qui avait oublié d'en prendre, jusqu'à ce qu'il puisse en racheter. Ils s'étaient revus plus tard lors d'une soirée et, la veille, ils avaient passé leur journée dans le parc à parler de films, musique, et des cours. Parce que oui, il se trouvait qu'ils allaient tout les deux débuter leur première année de littérature. 

Niall était le seul ami de Louis ici. Louis débarquait à Portsmouth, et après avoir passé les dix-huit premières années de sa vie à Londres et les deux dernières en vadrouille dans tout le Royaume-Uni, il ne connaissait personne. Il n'avait pas vu ses amis du lycée depuis pas mal de temps, et n'avait plus vraiment de contact avec eux, appart pour son anniversaire. Et encore, ils s'en souvenaient grâce à Facebook, c'est tout. Au fond, Louis l'avait un peu voulu. Il aurait pu garder contact avec eux, passer les voir à Londres quand il n'y était plus, mais il n'en n'avait pas si envie que ça. Ils étaient sympas, c'est sûr. C'était juste les personnes les plus sympas qui étaient dans son lycée, c'est tout. Ils n'étaient pas ses meilleurs amis, et il n'était pas le leur, et il était okay avec ça. Louis était bien placé pour savoir que des fois, on n'a pas d'autres choix d'aimer les gens parce que c'est les seuls qu'on ait.