LE CIEL A DÉBORDÉ, larry stylinson

Chapitre 33

Harry avait encore disparu, laissant Louis seul dans sa chambre. Cela faisait presque trois quarts d'heure que le garçon rangeait minutieusement la chambre de Harry pour s'occuper, parce qu'évidemment, c'était quand il s'ennuyait qu'il avait fini tous ses devoirs. Il soupira en pliant pour la énième fois un pull si grand qu'il n'arrivait pas à plier de la même façon que les autres, puis se décida à la ranger dans l'armoire de Harry comme ça, en le cachant sous les autres. Louis avait déjà plié tous les vêtements qui trainaient, et les avait rangé. Il avait trié et rangé les devoirs de Harry qui s'étalaient sur son bureau, fait le lit, mis au sale les nombreuses serviettes de bain dont le garçon ne se servait pas. Si bien que, ne trouvant rien d'autre à faire, il prit un livre au hasard dans la collection de Harry et s'installa sur le lit. 

Harry avait encore disparu, et ce sans ne rien expliquer à Louis. Alors que le garçon était sur son lit en train de réviser, après avoir pris sa douche, il avait vu Harry mettre son manteau, et ses chaussures, et avait froncé les sourcils. Mais avant qu'il n'ai pu ouvrir la bouche, Harry l'avait embrassé chastement en disant qu'il rentrait dans un peu plus d'une heure. Louis avait capté son sourire malicieux alors qu'il fermait la porte derrière lui.

Louis savait très bien que Harry lui préparait une surprise. Depuis quelques jours, il était constamment sur son portable, très concentré à lire et à écrire ses messages. A chaque fois que Louis lui demandait à qui il parlait, il souriait comme un idiot en répondant personne, alors Louis savait. La façon dont il était parti ce matin, après l'avoir serré fort contre lui toute la nuit, lui confirmait sa théorie. 

S'il lui faisait une surprise, c'était parce que Louis n'était pas au top de sa forme. Cela faisait maintenant trois semaines que Niall était dans le coma, trois semaines que Louis allait le voir. Cependant, il n'y allait plus tous les deux jours, parce qu'il était occupé, et qu'il avait compris que ça ne lui remontait pas vraiment le moral de voir son ami dans un lit d'hôpital. Il s'y rendait une ou deux fois par semaine pour discuter de son état avec les infirmiers et passer la tête par la porte pour voir son visage. Il avait vu ses parents une fois, et s'était présenté. Ils avaient beaucoup discuté. 

Les examens approchaient, et étaient dans un peu plus d'un mois, à présent. Louis n'était pas encore dans les sessions de révision, mais essayait seulement de comprendre ses cours. Il avait demandé l'aide de Zayn, et le garçon l'aidait tout les mardi, jeudi et dimanche soirs, parce que Louis ne voulait pas l'embêter plus que ça. Le garçon l'avait poussé à réécrire toutes ses notes au propre, à faire des fiches cartonnées avec le vocabulaire qu'il ne comprenait pas, et avait passé des heures à lui expliquer certaines méthodes d'analyse de texte que Louis n'avait pas compris. De son côté, Louis avait aussi emprunté des livres à la bibliothèque pour revoir les conditions de la naissance de certains mouvements littéraires et photocopiait les pages qui l'intéressait pour surligner les passages importants. En cours, c'était toujours un peu compliqué pour lui de se concentré, mais il faisait tout son possible, et puis de toute façon, ses amis s'étaient tous ligués contre lui. Sachant que son niveau de concentration était plus que bas, personne ne répondait à ses messages quand il était en cours. Enfin, une fois, il avait fait croire à Liam que le bâtiment A, le bâtiment des journalistes et toutes sortes d'études étranges que Louis n'avait pas retenu, était en feu, et qu'il le voyait par la fenêtre dans son amphi. 

Malgré toutes ces améliorations, le moral de Louis n'était toujours pas au plus haut. Ça allait bien mieux que quelques jours plus tôt, voire quelques semaines, mais c'était toujours compliqué. Il n'avait jamais vraiment envie de se lever, et avait toujours ce reflexe de toquer à la porte de Niall, avant de se rendre compte qu'il n'était pas là. Les cours étaient horriblement longs et ennuyants, même si Louis se concentrait, écoutait et notait tout. Les soirées n'étaient plus aussi drôles qu'avant, même si Louis riait de bon cœur, certaines fois.