Chapitre 28

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dream, imagine dragon

Quand Louis entendit quelqu'un toquer à sa porte, il soupira, et rabattit sa couette par dessus sa tête sans bouger pour ne pas faire de bruit. Les coups ne s'arrêtèrent pas, et la voix de Gigi s'ajouta à ce son. 

- Louis ! Viens m'ouvrir. 

Louis ne répondit pas, espérant que la jeune fille pense qu'il était en train de dormir. Elle dût le faire, parce qu'il entendit ses pas s'éloigner dans le couloir. Il ressortit sa tête, sans pour autant sortir de son lit, et se réinstalla sur l'oreiller, jouant distraitement avec un fil qui dépassait de la taie d'oreiller. Il rabattit la capuche de son sweat par dessus sa tête et enfouit son nez dans le col, fermant les yeux, respirant profondément. 

C'était tout ce qu'il faisait depuis quatre jours. Respirer. 

Faire autre chose faisait trop mal, et de toute façon, respirer semblait si difficile qu'il avait besoin de toute sa concentration pour y réussir. La veille, il avait pris une douche, pensant avoir assez de force pour se lever et se laver, mais il avait fini par se retrouver par terre dans la douche, le visage caché dans ses mains, comme si ça pouvait l'empêcher de pleurer. Ça ne l'avait pas fait. 

Pleurer, il l'avait fait, et plusieurs fois. Mais depuis la veille, il n'y arrivait plus. Il croyait que pleurer toutes les larmes de son corps était une expression que seule sa mère disait, mais il s'était avéré que c'était vrai., A présent, il avait toujours envie de pleurer, même encore plus qu'avant, mais il n'y arrivait plus. Les sanglots restaient coincés dans sa gorge et ses yeux restaient secs, et c'était encore plus douloureux. Il avait crié quelques fois dans son oreiller, mais à chaque fois, Niall l'avait entendu et s'était pointé, alors il avait arrêté. 

Alors voilà. Il ne faisait plus rien appart être là, dans son lit. Et respirer. Parce que ça ne semblait plus être un reflexe pour son corps. 

Et ça faisait quatre jours. Quatre jours qu'il était là, à tourner en rond. Et il n'avait rien envie de faire d'autre. 

Il savait que cela faisait quatre jours qu'il était là, parce que Gigi venait toquer tout les soirs avant d'aller prendre son repas à la cafétéria. Louis avait balancé le radio-réveil, qu'il avait racheté à peine quelques heures avant de se rendre à la gendarmerie, contre le mur. En ce qui concernait son téléphone, il n'avait pas voulu l'abimer, alors il l'avait laissé là-bas, vers le tas de vêtements qui étaient sur son bureau, déchargé. Ses volets étaient fermés, et si Lana ne l'avait pas forcé à mangé, hier, il serait sûrement mort de faim et de soif, parce que ses jambes n'arrivaient plus à se mettre d'accord pour réussir à sortir du lit et aller à la cafétéria pour acheter quelque chose. 

Ses amis venaient beaucoup, et ce matin était la première fois où Louis ne les laissait pas entrer. Lana, Niall et Gigi venaient le plus souvent. A chaque fois, leurs yeux étaient remplis d'inquiétude, tellement qu'ils débordaient, parfois. Quand ils étaient là, ils essayaient de faire la conversation à Louis, qui ne pourrait pas être moins réceptif. Mais ils n'abandonnaient, même  s'ils repartaient toujours sans avoir obtenu une phrase complète du garçon. Quand Zayn et Liam venaient, c'était différent. Et Louis avait beau aimer Lana, Niall et Gigi de tout son cœur, il préférait quand c'était les garçons qui venaient le voir. Eux aussi, ils étaient inquiets, mais pas autant que les autres, du moins ils le cachaient bien. Ils ne parlaient jamais, poussaient juste Louis pour avoir une place sur le lit. Ils trainaient sur leurs téléphones ou faisaient leurs devoirs, et Louis avait l'impression de ne pas être tout seul. 

Mais il l'était. Parce que la seule personne qu'il voulait voir, elle n'était pas là. 

Il y a quatre jours, alors que Louis s'était figé au milieu de la gendarmerie quand le gendarme lui avait dit pourquoi ils gardaient Harry, ce connard n'avait pas voulu lui en dire plus. Il en savait plus. Mais il n'avait rien dit. Alors le cerveau de Louis avait carburé pour comprendre, essayé d'imaginer ce qui s'était passé jusqu'à ce qu'il tombe de fatigue, littéralement. 

LE CIEL A DÉBORDÉ, larry stylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant