LE CIEL A DÉBORDÉ, larry stylinson

Chapitre 10

how many things, sabrina carpenter

Louis se réveilla quand les rayons du soleil commencèrent à réchauffer sa peau. Il grogna et bougea, mais tapa dans quelque chose. Il se figea, et sursauta presque en sentant un souffle s'échouer dans son cou. Il prit quelques secondes avant d'ouvrir les yeux, mais les referma aussitôt, aveuglé par le soleil qui entrait dans la pièce. Il essaya de bouger son bras droit, n'y parvint pas, alors mit le gauche devant ses yeux avant de doucement les ouvrir. 

Le regard de Louis glissa sur le bureau à sa gauche, recouvert de nombreux cahiers. Au mur, il y avait de nombreux schémas de corps humains, et sur la chaise étaient entassés des vêtements. Il fronça les sourcils, essayant de se souvenir de la soirée d'hier, mais quand il tourna la tête pour voir Harry, encore endormi, tout lui revint. Il écarquilla un instant les yeux, puis sourit doucement en regardant le garçon. 

Son t-shirt était froissé et ses cheveux emmêlés, et il tenait encore son éléphant en peluche dans ses bras. Il était recroquevillé contre le flanc de Louis, le visage presque niché dans son cou. Son bras était replié par dessus celui de Louis, comme s'il avait eu peur qu'il parte, et son genou appuyait sur le côté de celui de Louis. Il semblait paisible quand il dormait. Sa respiration était calme, sa bouche légèrement ouverte, et sa peau lisse, parce qu'il ne fronçait pas les sourcils comme il le faisait tout le temps. Ses cheveux retombaient sur son visage, alors Louis tendit la main pour les remettre derrière son oreille. 

Si Louis s'était écouté, il serait peut-être resté jusqu'à ce que Harry se réveille. Mais, doucement, il posa sa main sur l'épaule de Harry pendant qu'il se délogeait de son étreinte, et se leva en essayant de bouger le moins possible. Harry grogna, mais ne se réveilla pas, et se tourna sur le ventre une fois que Louis était sorti du lit. Louis passa sa main dans ses cheveux, et sortit son téléphone qu'il était neuf heures du matin. Il n'avait plus l'habitude de dormir autant, et ça faisait du bien. Il avait bien dormi. 

En remettant ses chaussures, il observa les feuilles qui étaient sur le bureau de Harry. Il les connaissait déjà, Gigi avait les même, mais il sourit en voyant l'écriture de Harry dans les coins, les flèches qu'il faisait pour mettre un commentaire sur un texte, les passages qu'il n'avait pas surligné droit. Les yeux de Louis glissèrent sur une paire de lunettes qui était négligemment posée sur le bureau, et il jeta un coup d'œil à Harry en essayant de l'imaginer avec ces lunettes, puis pouffa et sortit rapidement de la pièce. 

Louis dévala les escaliers, et en arrivant devant le troisième étage, le sien, il hésita, mais continua à descendre. Il ne savait pas où étaient ses amis, mais en ce samedi matin, ils devaient dormir. Ils n'étaient pas dans la cafétéria quand Louis entra. Il attrapa une petite bouteille de jus d'orange et un beignet aux pommes, puis régla tout avec sa carte bleue avant de sortir. Il remonta les escaliers, et quand il arriva au quatrième étage, il était presque essoufflé. Il prit quelques secondes pour reprendre sa respiration, et marcha jusqu'à la chambre de Harry, espérant qu'il était encore endormi. 

Harry dormait toujours quand Louis poussa silencieusement la porte. Doucement, il referma les cahiers qui étaient éparpillés sur le bureau et les rangea dans un coin. Il posa la bouteille de jus d'orange et le sachet avec le beignet, puis tourna la tête vers Harry. Il l'observa quelques secondes, puis soupira avant de décider de s'asseoir sur le lit, le dos contre le mur, les yeux sur Harry. 

Il avait l'air si paisible que le cœur de Louis se serra. C'était la première fois qu'il n'avait pas l'air d'être en train de se battre contre quelque chose dans sa tête. Il avait l'air bien. Pour une fois, il avait l'air d'être un simple garçon de vingt ans, et pas quelqu'un torturé par quelque chose et incapable d'aller vers les autres. Louis aimerait bien que tout ça soit vrai. Il aimerait bien que quand il se réveille, Harry soit aussi paisible et innocent que ça, mais il savait que ça n'arriverait pas.