17 : Bilel

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Vera
Je m'étire dans mon lit, encore une sieste qui a duré toute la nuit.

Je me redresse, je vois mon homme, une serviette autour de ses hanches et ses beaux cheveux mouillés.

Il a sûrement déjà fait sa séance de sport du matin.

Il se tourne vers moi.

- Ça va la marmotte ?

- Je t'emmerde.

Il rigole.

- J'aurais cru pouvoir passer du temps avec toi mais t'étais en train de dormir.

- Pourquoi tu m'as pas réveillé ?

- T'étais trop mignonne j'osais pas. Dit-il en s'approchant pour m'embrasser. Tu veux que je te dise à Alba d'apporter le déjeuner au lit ?

J'hoche la tête négativement.

- Il faut vraiment que je me lève. T'aurais pas un moyen de m'aider à me réveiller ? Dis-je en passant une main sur ses abdos couverts de tatouages.

Ça fait une semaine que je ne l'avais pas vu, et putain quand on a une vie sexuelle active et qu'elle s'arrête d'un coup ça devient compliqué.

Je veux le sentir à nouveau contre moi, dans cette bulle dans laquelle nous somme que tout les deux, tout s'arrête tout autour, et il n'y a plus que lui et moi.

C'est dans ses bras où je me sens bien, et nul part d'autre.

Il passe sa main à mon cou et caresse ma joue avec son pouce.

- Tu veux vraiment jouer à ça mon amour ?

- Pourquoi pas ? Dis-je en glissant ma main jusqu'à son sexe, couvert seulement d'une serviette.

Sa main se resserre sur mon cou et il vient m'embrasser langoureusement.

Il me retire mes sous-vêtements. J'aime quand il me fait l'amour comme ça, lentement, avec douceur, en découvrant chaque parcelles de mon corps qu'il a déjà touché des milliers de fois.

Lui, et lui seul.

On jouit à l'unisson, son corps tremblant est au dessus du mien.

Il se retire, me provoquant un dernier frisson.

- Je t'aime... me dit-il.

Mon cœur s'est réchauffé d'avantage.

- Moi aussi je t'aime... dis-je malgré mon souffle déréglé.

Il s'allonge sur moi et pose sa tête dans mon cou.

Je crois que parmi toutes les fois où on a fait l'amour, celle-ci est la meilleure.

Il dépose des suçons dans mon cou.

On se douche et on descend déjeuner avec Alex et Alexio. Quand soudain mon téléphone retentit.

C'est mon père.

Je me lève et va dans la pièce d'à côté pour répondre.

Quand je décroche ce n'est pas sa voix que j'entends.

C'est celle de Levi.

- Alessio est avec toi ?

- Non. Pourquoi tu as le téléphone à mon père ?

- Reste calme, d'accord ?

- Levi le fait que tu me dises de rester calme me fait paniquer. Il s'est passé quelque chose ?

Je l'entends soupirer.

- Ton père n'est pas en état de parler, Vera... Bilel est...

Je sens mon cœur s'arrêter.

- Il est mort.

Des frissons traversent mon corps.

J'espère qu'il rigole, j'espère que ce n'est pas vrai. J'espère que c'est une blague je vous en supplie dites moi que c'est faux !

- Non tu mens tu mens Levi !

- Vera, qu'est ce qui se passe ? Me demande soudain Alessio.

Il me prend le téléphone des mains, je sens les larmes me monter aux yeux, mon cœur se serre douloureusement alors qu'il me prend dans ses bras.

- Vera...

- C'est impossible ! Il ne peut pas mourir Alessio il ne peut pas ! Je t'en supplie dit moi que c'est faux !

Il ne peut pas, comment ça a pu arriver ?! Pourquoi ils lui ont fait du mal ?! Il n'avait à peine treize ans... pourquoi lui ? Pourquoi pas moi ?

ALVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant