8 : Première fois

1.5K 47 9
                                    

Verana
J'admire son visage avant de me blottir contre lui.

On a passé la nuit entière à trier les contrats. On a décalé dans ma chambre et je me suis endormi.

Mais monsieur a terminé de trier les quinze cartons que l'on avait pris. Il est excellent.

Hier soir, il m'a fait pour la première fois part de son ressenti.

Et bordel, qu'est-ce que ça m'a brisé le cœur. Il souffre tellement, mais il le cache si bien.

J'ai pris beaucoup de temps à le rassurer, mais j'ai réussi. Ensuite, il a voulu que je me confie à mon tour, donc j'ai raconté ce que Baston me faisait.

Je sais que je ressens quelque chose pour cet homme. Mais mes sentiments sont si brouillés...

Je caresse sa joue, il est profondément endormi, ne risquant pas de se réveiller.

Soudain, il sursaute dans son sommeil. Je crois qu'il est réveillé, mais non.

Monsieur se réinstalle confortablement, posant la tête sur ma poitrine.

Il est si chou quand il dort...

Je me retiens de ricaner et caresse ses cheveux.

Ça dure un certain temps, avant qu'il ne se réveille enfin.

Il s'étire avant de revenir à moi et me serrer fort contre lui.

— Alessio, tu m'étouffes.

— Oh, pardon.

Il desserre un peu ses bras autour de moi.

— Bien dormi ?

Il hoche la tête.

— Très bien même. Tu es plus utile que des somnifères, je vais te kidnapper pour t'amener avec moi en Russie.

Je ricane en continuant à caresser ses cheveux.

— Je ne pense pas que mon père soit d'accord avec ça.

Il hoche la tête positivement.

— Ton père me fait flipper... s'il me voit dans tes bras comme ça, il va me tuer.

— Il toque quand il veut rentrer dans ma chambre, ne t'inquiète pas.

Je descends ma main sur son dos nu. Je sens mes doigts toucher une cicatrice, ce qui le fait frémir.

— Vera, pas le dos.

— Désolé, je ne savais pas que tu en avais dans le dos...

— J'en ai partout. dit-il en se tournant pour s'allonger sur le dos.

Il fixe le plafond.

Je me redresse pour être dans son champ de vision et il tourne la tête vers moi, gardant une main possessive sur ma hanche.

— Merci d'avoir fini le travail.

— Pas de soucis. Il faut que je t'emmène aux magasins aujourd'hui.

— Pourquoi ?

— C'est ce soir le dîner de famille. Et il faut que j'aille voir qu'il n'a pas martyrisé mes frères. dit-il en se redressant.

— ... c'est lui qui t'a fait ses cicatrices ?

Il soupire en récupérant ses chaussures.

— La majorité viennent de lui. Il est quelle heure ?

— Onze heures moins quart. Pourquoi ? Tu avais quelque chose de prévu ?

J'avais rendez-vous chez le tatoueur à onze heures.

ALVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant