Verana
Je rouvre les yeux en entendant un téléphone retentir, celui d'Alessio.Il se réveille aussi et prend le téléphone, à moitié endormi, pour y répondre.
Je tire la couette sur moi alors qu'il parle tranquillement au téléphone tout en me gardant contre son torse.
Il raccroche et soupire, ce qui me signale qu'il va devoir y aller.
— T'avais promis que tu resterais, Alessio...
Il me regarde avec culpabilité.
Je me tourne et vais de mon côté du lit.
Je comprends que ce soit important, je travaille avec lui, je sais à quel point ça prend de l'ampleur. Mais il peut en moins repousser d'une petite heure...
— Vera...
— Vas-y, si c'est important, ce n'est pas grave.
Je l'entends à nouveau souffler et il se lève pour aller s'habiller. En à peine quelques minutes, il sort de la chambre.
Je me lève pour aller à la salle de bain et me déshabiller.
Au moment où je retire la chemise que je portais, il arrive dans la salle de bain.
– Remets cette chemise. dit-il en se déshabillant.
— Qu'est-ce que...
— Je t'ai fait une promesse, je compte la respecter.
Il retire sa chemise puis déboucle sa ceinture à une vitesse folle avant de m'attraper pour m'emmener au lit.
Il reste avec son boxer et moi je suis seulement en culotte.
— Alessio, vas-y si c'est important.
— Non.
— A...
— J'ai dit non, Vera.
Il soupire, passe mes mèches derrière mon oreille et pose sa main contre ma joue.
— J'ai toute une vie pour toi, et jamais je ne la laisserai empiéter sur ma relation avec ma princesse.
Il dépose ses lèvres sur les miennes.
— Le boulot attendra, je t'ai promis que je resterais, et je sais à quel point ça aurait pu te blesser.
J'enfouis la tête dans son cou.
La petite fissure qui avait débuté s'est directement arrêtée.
J'aimerais lui dire que je l'aime, mais ce mot a beaucoup trop d'impact.
— Je ne crois pas que je vais réussir à me rendormir... mais reste quand même.
Il ricane.
— Je reste pour ta grâce mat, t'inquiète pas. dit-il en prenant Blacky pour la mettre sur lui.
Je profite d'être dans ses bras, je suis si fatiguée...
J'essaye de m'accrocher, vraiment. Chaque jour, je fais de plus en plus d'efforts, et ça devient si compliqué...
Le seul qui me rend heureuse, c'est lui : il est ma lumière au fin fond des ténèbres.
Je fais ma grâce mat avec lui longtemps avant de me lever.
On va petit déjeuner. Puisqu'on est deux, on s'est réparti équitablement le travail, donc il va de son côté et je vais du mien.
Je passe la matinée à parler avec des personnes. Je sais que cet après-midi, il faut qu'on gère les finances avec Alessio et notre comptable.
Honnêtement, le travail en Russie est beaucoup plus compliqué.
Ce réseau est tellement immense. Je ne sais pas comment Alessio faisait pour tout gérer seul.
À quinze heures, j'arrive à la maison. On fait un topo avec le comptable et on prépare un plan financier pour l'année.
Ça dure quelques heures. J'ai du mal à me concentrer alors que monsieur glisse sa main à des endroits où il ne faudrait pas...
Quand notre comptable sort du bureau, il me saute directement dessus pour prendre possession de mes lèvres.
Je me sens aussitôt soulevée pour être posée sur son bureau.
Il me retire mon jean alors que je déboutonne sa chemise pour avoir accès au beau corps de mon Apollon.
Je me retrouve en sous-vêtements devant lui.
Le sexe avec cet homme, c'est quelque chose, et je pèse mes mots.
C'est incroyable de coucher avec lui.
Alessio
Je m'écroule à côté d'elle.Oh bordel...
J'ai couché avec des centaines de femmes... mais elle.
Elle est parfaite.
On va se doucher, et madame est tellement épuisée qu'elle veut dormir.
Je la prends dans mes bras, son corps est collé au mien.
Je l'entends soupirer.
— Qu'est-ce qui se passe, moya lyubov' ?
Elle se blottit un peu plus contre moi.
— Je me demande ce que ma mère penserait de moi si elle me voyait avec toi. Le fils de l'homme qui l'a le plus fait souffrir.
— Je pense qu'elle m'aurait adoré.
Elle ricane.
— Je ne suis pas comme lui, tu le sais.
— Je le sais, mon amour, ne t'inquiète pas. C'est juste que ma mère me manque atrocement... J'ai pas passé assez de temps avec elle...
Je la serre dans mes bras, je comprends très bien son ressenti.
— J'aimerais t'aider, mais je suis le premier à savoir qu'il n'y a aucun moyen de combler le vide d'une mère. Avec le temps, ce manque s'assouvira, mais jamais il ne s'arrêtera.
Elle enfouit la tête dans mon cou.
— Alessio, je t'aime.
Je crois que mon cœur a failli lâcher.
Elle vient de dire quoi ?
Je me mets en face d'elle et ancre mes pupilles dans ses jolis iris.
Elle vient de dire qu'elle m'aimait ?
— Redis-le.
Elle sourit.
— Je t'aime.
Le bonheur me submerge soudainement.
Je prends possession de ses lèvres et l'embrasse à plusieurs reprises, ce qui l'a fait rire.
— Alessio !
— Tu as dit que tu m'aimais ?!
— Oui, j'ai dit que je t'aimais.
— Moi aussi, je t'aime, Vera.
Elle sourit et revient m'embrasser.
Ça fait si longtemps que je n'avais pas ressenti un tel bonheur.
Le bonheur d'un amour pur.
Je l'ai trouvé, et je suis sûr que je terminerai ma vie avec cette femme.
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ALVE
Romance"Nos pères étaient ennemis, mon tatouage juste au dessus de ma poitrine prouvant fièrement que je suis la fille de Espanto. Je respire un bon coup avant de m'avancer alors qu'il discute avec un autre homme l'air lui aussi important. Je prends le ve...