PRISONER'S T2

10.

LUI

Anastasia m'ouvre la porte.

-Buonasera, amore mio.

Je l'embrasse sur le haut de sa tête.
Elle me tape doucement sur la poitrine.

-T'aurais pu me prévenir dans l'avion ou dans la voiture !

Je souris.

-J'aurais pris moins de plaisir.

Elle lève les yeux au ciel avant de refermer la porte à clé.
L'homme qu'Anastasia a ramené me regarde et commence à paniquer.

-Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?? Anastasia libère-moi !

Elle me regarde.

-C'est quoi le plan ?

-Un plan ? Pourquoi faire ?

Elle m'interroge du regard.

-Laisse ton inspiration parler. Dis-je en attrapant du scotch.

-Ça se peut c'est son truc tout ça....

Je souris.
Il doit déjà bander à l'idée que ce soit elle qui utilise tous ces trucs sur lui.
Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que j'ai ramené mes propres outils.

Quand il me voit approcher, il s'agite.

-T'ENTENDRAS PARLER DE MOI PETITE SALOPE !!

Je l'attrape par la gorge et je le force à me regarder.

-Qu'est-ce que tu viens de dire ? Dis-je froidement.

-QUE CETTE SALOPE VA PAYER !

Je lui assène un coup-de-poing en plein visage.
Il saigne déjà.

-Ne lui parle plus jamais comme ça.

-Sinon quoi ? Crache-t-il avec un grand sourire.

Je fais semblant de réfléchir en me grattant l'arrière de ma tête.

-Sinon quoi, princesse ? Dis-je en m'adressant à Anastasia.

Elle rentre dans mon jeu.

-Hummmmm.....

Elle ouvre mon sac et sort un marteau.
Elle me regarde avec un grand sourire.

Le mec fait plusieurs allers-retours entre moi et Anastasia.

-Vous n'allez pa- AU SECO-

Je le frappe et je scotche aussitôt sa bouche.
Je regarde Anastasia, elle a certains réflexes qui traduisent sa peur et son stress.
Si elle n'arrive pas à supporter notre petite activité de ce soir, ça veut dire qu'elle n'est pas prête pour demain.

Elle me fait un sourire que si veut rassurant, mais qui cache à peine ses émotions.

Je suis toujours resté sous contrôle à ses côtés.
J'ai toujours fait en sorte qu'elle ne soit pas traumatisée par mes actes, et qu'elle n'ait pas peur de moi.
Savoir que je pratique ce genre d'activité est une chose, le voir en est une autre.

La torture est plus traumatisante qu'un meurtre.
Torturer, c'est tuer à petit feu, un meurtre, c'est direct.

La dernière chose que je veux, c'est qu'elle ait peur de moi.

Je m'éloigne du connard pour l'approcher.
Je me penche vers elle :

-Si c'est trop pour toi, tu peux partir à n'importe quel moment.

Elle acquiesce.
Je voulais qu'elle participe ce soir, mais je déciderai plus tard de ça.

J'attrape quelque chose de lus doux pour commencer en douceur.
Un cutter fera l'affaire.