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LUI

-Aless, rouge ou blanche ? Ou peut-être noire ? Ou bleu marine pour rester sobre ? Me demande Anastasia devant une quinzaine de robes toute différentes.

-Je préfère le noir, mais ma famille préférera le rouge.

Elle semble ennuyée.

-Donc je choisis les robes noires.

-Non, les rouges.

La vendeuse échange plusieurs regards entre moi et Anastasia.

-J'en ai rien à faire de ce qu'ils penseront de ma robe.

Je passe mes mains autour de sa taille.

-Oui, mais pour la villa en Italie, on a besoin de l'accord de Nana. Et Nana préfère le rouge.

-Je n'aime pas Nana, et Nana ne m'aime pas. On choisira une autre villa.

-On a la meilleure vue, avec assez de chambres pour tous nos invités.

-On ne sera pas beaucoup.. Je n'ai personne à inviter.

-On sera une vingtaine. C'est ce que je dis, une chambre par invité.

Elle semble se raviser.

-Elle n'aime pas le bleu marine Nana ?

-Non, ce sera rouge.

Elle soupire.
C'est déjà un miracle que personne n'a voulu s'opposer au mariage.
Même Vincenzo n'a rien dit.

Je suis sur mes gardes, ils pourraient intervenir à n'importe quel moment pour m'enlever le seul bonheur que la vie m'a accordé.

Je tiens personnellement à me marier en Italie.
En hommage à ma petite soeur.

Anastasia sort de la cabine avec une magnifique robe rouge sirène à bretelles.
Le buste est légèrement froncé sur le devant.
Ça accentue à la perfection sa taille déjà marquée.

Ses formes sont harmonieuses.
Elle reste immobile comme un Playmobil.

-Alors ? Demande-t-elle hésitante.

-On prend.

-Mais on n'a même pas essayé les au-

-C'est la robe parfaite.

Elle lève les bras au ciel, avant de retourner dans la cabine pour se changer.

-Tu l'aimes bien ? Demandai-je.

-Oui..

Je m'immisce dans la cabine.

-Dis la vérité.

-Je trouve qu'on voit trop mon ventre. J'ai l'air quatre fois plus large que dans la réalité.

Je fronce les sourcils.

-T'as une bonne vue ?

-Oui.

-Tu ne vois pas, ce que je vois.

Elle me regarde, inquiète.

-Ana, t'es magnifique.

Je l'attrape et je la place face au miroir.
Je me rapproche dans son dos.

-T'as le corps d'une déesse. Ma déesse à moi.

Elle sourit, puis elle pose ma main sur son ventre.
Son sourire s'efface peu à peu.
Le mien aussi.
Je sais qu'on y pense tous les deux.

-Alessio, je veux forcer Sergueï à voir notre bonheur. Je veux qu'il constate qu'il ne réussira jamais à m'enlever ma joie de vivre, même après l'accident.

PRISONER'S T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant