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LUI

-Hello, hello, cousin ! S'exclame-t-il en franchissant le pas de la porte.

Il est seul.
Je referme derrière-lui.

-Pouah ! Tu pues le sexe ! Râle-t-il.

Je ne réponds pas.
Je sais que cette histoire ne tournera pas à mon avantage.

-Elle est ici ma négociatrice préférée ? Demande-t-il en regardant autour de lui.

-Qu'est-ce que tu veux ? Dis-je en nous servant un verre au bar.

-Prendre des nouvelles de mon cousin libre comme l'air !

-Tu ne peux passer comme tout le monde entre 12h et 14h ?

-Non, j'aime surprendre ma proie.

Sa proie, voilà ce que je suis devenu.

-Alors ? Où est-elle ?

Je le regarde froidement.
Il insiste avec son regard.

-Tu sai-

-ANA, VIENS PRINCESSE !

Il sourit.
Je n'aime pas être pris au piège.
J'attrape mon téléphone, et envoie quelques messages aux gars pendant qu'il est distrait.

Anastasia me rejoint, le regard fuyant.
Je passe mon bras autour de ses épaules, elle se cache contre mon torse..
La couette traîne par terre.

-Que c'est mignon !!

Je tique.

-Tu sais ce que c'est être mignon ? Dis-je sceptique.

-Évidemment !

-Comme quand t'as abattu ton fils de sang-froid ?

Il relève le menton.
Il n'apprécie pas.
Ça tombe bien, je n'apprécie pas sa visite.

J'incite Anastasia à s'installer sur le fauteuil.
Elle obéit.

-Tu vois, Anastasia, tu perds toute ta crédibilité maintenant que je te vois lui obéir comme un chien obéirait à son maître. Dit-il en croisant les bras.

-Je ne voudrais pas intervenir dans votre discussion. Ce sont vos retrouvailles tout de même..

Je lui souris.

Je tends son verre à Vincenzo.

-La famille vient d'être mise au courant. Tu comptes te cacher ou directement profiter de ta liberté ?

-Je compte vivre ma vie, ça ne va rien changer. J'en ai rien à foutre de vos gueules, et encore plus de vos interdictions. Si je veux t'abattre maintenant, qu'est-ce qui m'en empêche ? Vos représailles ? Vos hommes ? Vos menaces ?

J'agite mon verre dans sa direction.

Il se redresse.
Je continue.

-Vince, vous n'existez plus à mes yeux, depuis longtemps. Vous croyez avoir assez d'importance à mes yeux pour croire que vous pouvez m'interdire de circuler librement ? Vous pensez être assez intelligents pour menacer ma femme et la torturer en pensant que je rejoindrais votre cause ? Vous vous croyez plus forts parce que vous êtes nombreux ?

-Aless, arrête ta mascarade. Tu es effrayé de perdre cette jolie dame assise sur ce merveilleux fauteuil. Dit-il en la pointant du doigt.

-Écoute mieux. Plus vous lui faites du mal, plus votre tombe sera profonde.

-Il fallait bien tester notre future espionne. Si elle n'était pas résistante à la torture, j'aurais fait une bêtise. Tu connais la procédure.

Je vais lui faire bouffer les morceaux de verre qui seront bientôt à ses pieds.

Je serre la mâchoire.
Anastasia me lance des regards compatissants.

-T'as l'Alzheimer ou t'es juste sacrément con ? Dis-je.

-Fais attention à tes paroles.

PRISONER'S T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant