25.

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LUI

Ça fait des jours que je tourne en rond dans cette chambre noire.

-ÇA VA ME RENDRE FOU !!

-Eeeh ! S'exclame Anastasia en refermant la porte de la chambre d'hôtel avec son pied.

Elle dépose les sacs remplis de vêtements propres dans l'entrée.
Elle se déchausse avant de venir me rejoindre.

-Ouvre les rideaux ! On dirait un ermite !

Je m'assois sur le canapé.
Je ne veux pas qu'elle reste.

-T'as mangé aujourd'hui ?

-Non. Dis-je froidement.

Elle soupire.

Elle attrape des vêtements avant de s'enfermer dans la salle de bain.
Je fixe la porte fermée.

J'entends l'eau couler pendant une dizaine de minutes, puis le sèche-cheveux.
Elle était déjà prête, elle va où ?

Je me relève, énervé, pour refermer les rideaux.
La lumière me fait mal aux yeux.

Au bout de vingt minutes dans la salle de bain, je cogne contre la porte.

-Tu vas où ?

-Ravie de savoir que ma vie t'intéresse enfin.

-Réponds.

-Pourquoi ? Ce n'est pas comme si tu allais venir.

Son téléphone vibre sur le lit.
La lumière émise par l'écran attire ma curiosité.

Juste un coup d'oeil.

Mon sang-froid disparaît instantanément.

-Tu le connais d'où ce "Vincenzo" ?

-T'as fouillé mon portable ?? S'énerve-t-elle.

-Pourquoi tu parles avec ce connard ?

-Tu n'as pas à fouiller mon téléphone !

Elle sort de la salle de bain, maquillée et apprêtée.

Elle essaye de récupérer son portable, mais je le garde en l'air.

-Alessio, rends-le-moi.

-Réponds-moi.

-Non.

Ma gorge se serre.
La frustration me fait serrer le poing.

-C'est qui ? Dis-je en me contenant.

-Si je te le dis, tu ne me laisseras pas sortir !

-Tu me prends pour qui ?

-Vrai ou faux ?

-FAUX, PUTAIN !

Je jette son téléphone sur le lit.

-T'es vraiment instable ! Rajoute-t-elle.

-Vincenzo comment ? Dis-je en réfléchissant.

-Qu'est-ce que ça peut faire ?

-SON NOM DE FAMILLE ANASTASIA, SON PUTAIN DE NOM DE FAMILLE ! Dis-je en perdant patience.

-Quelque chose comme Gambino.

-T'es sûre ?

-Oui.

Je ne sais pas si je suis rassuré, ou blessé.

Le silence veut tout dire.

Je lui tourne le dos.
On frappe à la porte, je pars ouvrir.

Emir est là, comme prévu.

-Sam, se libère dès qu'il peut. Dit-il en se déchaussant.

J'acquiesce les yeux perdus dans le vide.

-WOW ANA ! Tu vas où comme ça ?

Je n'ose même pas regarder la tenue qu'elle a enfilée.

-Me promener !

-Ouais, c'est ça.. Dis-je haineux.

PRISONER'S T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant