PRISONER'S T2

26.

ELLE

Non, il ne s'appelle pas Vincenzo Gambino.
Non, il n'a pas d'agence de voyages.
Non, je n'emmènerai pas Alessio en voyage.
Oui, j'ai menti à Sam.

L'homme que je m'apprête à rencontrer, s'appelle Vincenzo Ricci.
Neveu de Giovanna Ferrara, et cousin d'Alessio Diaz.

Pour un homme de la quarantaine, c'est un homme bien conservé.
Il m'accueille dans un hôtel prestigieux.

Il me tend son bras, que j'accepte.

-Bienvenue dans ma demeure pour le mois.

-Merci, c'est un honneur.

-Tu es très appréciable à regarder dans cette tenue, ma belle invitée.

-Merci, vous n'êtes pas mal non plus.

Il rit d'une façon qui respire l'argent et l'irrespect.

-Tu me flattes !

-Vous encore plus !

Il me sourit de toutes ses facettes.
Je rends un sourire hypocrite.

Alessio me tuerait s'il savait que je suis chez son cousin.

-Assieds-toi. Dit-il en désignant une chaise autour d'une table immense.

Il y a seulement deux chaises, chacune est positionnée à l'extrémité de cette dernière.

-Bien, parlons directement des choses qui fâchent. Acceptes-tu mon offre ?

-J'ai des conditions.

Il rit à gorge déployée, incitant même ses employés à rire avec lui.
Je reste impassible. Au mieux, je ressors avec l'offre que je désire, c'est-à-dire, avec mes conditions, au pire, je ne ressors pas.

-Bene, tu es sérieuse. Dit-il en se reprenant.

-Toujours. Je ne joue pas, moi.

Il passe son doigt sur ses lèvres rieuses.

-Mon frère m'avait pourtant dit que tu étais faible et sans importance.

-Votre frère ?

-Oui, celui qu'Alessio a tué en laissant une balle à son nom dans sa petite poche de costume. Le meurtre qui lui a valu un avertissement de notre part.

Celui qui voulait me vendre dans un trafic humain, et qui m'avait embrassé de force dans un chalet au milieu de nulle part.
C'est un miracle qu'Alessio soit arrivé à temps.

(Rappel : Tome 1, vers les chapitres 50, il me semble.)

-Oh, oui, je vois ! Il était vraiment susceptible, je me souviens maintenant.

-HAHAHA ! ELLE EST FOLLE OU DÉTERMINÉE ? DITES-MOI !!

Je reste avec le visage inexpressif.
Je ne me courberais pas pour les désirs d'un mafieux qui vaut moins qu'Alessio.
Je sais à qui je suis fidèle.

-Bene.. J'aimais mon frère, mais sûrement moins que les affaires.

Je ne réponds pas, je me retiens d'ajouter mon grain de sel.
Il faut savoir se retenir quand c'est nécessaire.

-Quelles sont tes conditions ?

On me sert un verre de vin.
Que je ne boirai pas, évidemment.
Je remercie la serveuse d'un hochement de tête distingué.

-Bien. J'accepte de vous servir d'espionne, si vous rayez Alessio de votre liste noire.

-HAHAHA ! OH LA LA ! AYMERIC, TU AS ENTENDU ?? Répète chérie.

-Alessio libre, contre mes services.

-FOLLE, J'AI LA RÉPONSE !

-Vous êtes désespérés à ce point pour faire appel à une folle ? Dis-je sûre de moi.