PRISONER'S T2

31.

POINT DE VUE SAMUEL

-ALESS, NON !

Je le regarde tout foutre en l'air.
Emir est dépassé par la situation, tout comme moi.

-IL VA ME FAIRE PÉTÉ LES PLOMBS ! S'énerve Alessio.

-C'est déjà le cas.. Dit tout bas Emir.

Nous voilà devant la nouvelle planque de Môsieur Anton, qui a notre cher Francesco en otage, ainsi que ses deux fils, Gabriel et le grand Noah. Ah, et Yéléna aussi.

(Rappel : Noah est l'enfant que Francesco a recueilli avec Yéléna à la fin du tome 1).

Anton refuse de nous ouvrir parce qu'il pense qu'on veut le tuer, alors qu'on veut le tuer. Évidemment.
Je sirote mon ice tea devant le colérique Alessio.
Son plan n'a pas fonctionné, alors il en a trouvé un autre, mais celui-là n'a pas marché non plus.
Alors on est au quatrième plan.

On pourrait appeler la police, c'est assez ironique, mais ça pourrait marcher.
Techniquement, on ne fait plus rien d'illégal.
Je rigole.
Un peu.
Vraiment un peu.

-On appelle la police ? Dis-je sur un ton simplet.

Alessio me fusille du regard, et je lève les sourcils.

-Pourquoi pas, après tout.. C'est Anton qui sera mis en examen. Pas nous. Complète Emir.

-Vous perdez des neurones quand vous ouvrez la bouche ? Putain de merde. Jure-t-il.

J'échange un long regard avec Emir.

-Si on appelle la police, ils se renseigneront sur le mobile du kidnapping, ils remonteront jusqu'à Danae, puis Roman et enfin l'autre abruti de Wagner.

-J'avais oublié ce détail..

Ah et au fait, Anastasia ma chérie bébé d'amour de ma vida loca, est en voyage « d'affaires ».
On lui a proposé une offre d'emploi pour devenir responsable d'un nouveau cabinet médical luxueux, vu son expérience et sa capacité d'adaptation, son profil a attiré l'attention d'un milliardaire qui cherche les meilleurs éléments pour assurer la rentabilité et la réputation de son établissement.
Après je n'ai pas tout compris, mais elle est partie pour trois jours avec ses futurs collègues pour « nouer » des liens.
Autant vous dire qu'Alessio teste sa patience.
(Ça ne marche pas très bien)....

-Je propose une pause café et après, on revient défoncer sa porte avec un bulldozer.

Emir serre les lèvres.
Ma proposition n'enchante personne.

-Je vais défoncer cette porte avec des explosifs. Dit Alessio en ouvrant le coffre.

-Attends.. ON AVAIT DES EXPLOSIFS DANS LE COFFRE ?????

IL EST FOU !!
MALADE !!
COMPLÈTEMENT DÉRANGÉ !

Il pose les explosifs au sol et sur la porte avant d'allumer les mèches.
ÇA EXPLOSE !
Et la porte cède facilement, évidemment.

On pénètre dans la planque, arme à la main, cagoule rose sur la tête (que pour moi la rose, évidemment).
Comme d'habitude, j'ai envie de dire.
On ne me donne jamais la rouge ou la bleue.
C'est compliqué de faire preuve de bonne fo-

-Sam, droite. Me coupe Aless en chuchotant.

J'acquiesce, avant de partir fouiller la partie droite de la maison.
Sérieux, je ferais passer le message à Francesco quand on l'aura sauvé.

Dans la partie droite, la déco est nulle.
Un canapé, une table en bois à moitié cassée, des poubelles partout sur le sol, et des mouches.
Eurk.