18. changement

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Nous étions revenues du supermarché ou nous avions acheté des croquettes pour Ripitchip, depuis sa venue à la maison il mangeait les restes. Ce qui n'était pas bon sur du long terme. Au fond de moi, j'espérais qu'il mange les croquettes et ne soit pas habituait à manger nos restes. Je ne voulais pas qu'il ait de problème de santé, j'appréciais ce chat. Même, si une fois que Saphir serait rentré, je repartirais chez moi.

Une part de moi ne voulait pas quitter cette maison, j'y avais trouvées mes habitudes, mes repères et Élya et moi avions établi un lien, d'amitié ?

De connaissance.

Ce terme était plus approprié à la relation que nous entretenions. Quant à Saphir, je n'aurais jamais de réponse à mes questions, c'était sans doute mieux comme ça. L'amour qui l'entretenait avec ses couteaux ne me manquerait aucunement.

Il ne m'appréciait pas, et c'était réciproque. Il y avait juste une attirance physique, dirigeait par nos hormones, rien de plus.

Je n'avais pas flanché, je n'avais pas succombé à la tentation. J'étais plutôt fière de moi, je m'étais interdis de le faire, et rien.

La mission fut une réussite comme il le voulait tant, ce qui était compréhensible, il voulait sauver sa sœur.

Comment était-elle arrivée là-bas ?

- Je crois qu'il aime. La voix de Élya me sorti de mes pensées me ramenant à la réalité.

Ripitchip mangeait les croquettes.

Victoire.

- Tant mieux, Saphir sera quoi lui donner à manger.

- Tu ne restes pas ? M'interrogea Élya d'une voix pleine de tristesse.

- Non... je dois rentrer chez moi... ça fait plus de deux mois que je suis partie...

- Je vois.

Elle disparut dans le jardin. Je pouvais comprendre son ressentit, de ce fait, je la laissais seule.

La nuit tombait et Saphir n'était toujours pas rentré, je devrais rester encore une nuit, chose que je comptais faire, je ne voulais pas rentrer en ayant un dos fracasser et des heures de sommeil aléatoire.

Je partais en direction de la chambre où je dormais, quand on m'interpella.

- Ilys ?

C'était Élya.

- Oui ?

- Je peux dormir avec toi ?

Je ne pouvais lui dire non, je ne connaissais pas les raisons de sa demande, mais j'avais ma petite idée.

Ses traumas.

- Oui, tu peux.

- Je- merci. Répondit-elle, depuis ma capture, ce que j'ai vécu, c'est compliqué....

Après de longue minute sans paroles, elle reprit. Chaque nuit, je les vois, chaque matin je me réveillai en me demandant si je vais retrouver des billets. Billet qui n'était bien sûr pas pour moi... mais pour eux, que je retrouvais sur ma table de nuit, si j'aurais des bleus, du sang ou autre. J'en viens même parfois à me demander si je n'ai pas rêvé de ma libération... me confia-t-elle.

Je ne ressentais que trop bien ce qu'elle avait vécu, je l'avais vécu moi aussi. Différemment, mais pareil à la fois.

- Tout est fini.

LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant