19. oseille

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(Partie deux : La chute d'un homme n'intéresse personne ; les châtiments passionnent tout le monde.

-Gilbert Langevin.)

Saphir

J'avais un problème, mais je ne pouvais en parler. J'étais tiraillé entre ce que je ressentais et ce que je devais faire. Ce dont j'étais obligé de faire, pour le bien de ma famille.

La famille avant l'oseille.

La famille avant mon bien-être.

Je devais ramener ma sœur à ma mère, je n'aimais pas lui mentir. Je devais lui dire, tout avouer. Non ça je ne pouvais pas. Ma mère ne devait pas savoir. Ni, elle.

Personne.

A mama :

Nous pouvons venir diner ce soir ?

Sans Stanley, mama.

De mama :

Hola hiro, nous ?

A mama :

Oui, nous.

Élya, Ilys et moi.

Vu l'heure, j'étais étonné d'avoir une réponse de sa part, il est vrai que ma mère était une femme matinale. Elle accepta en m'affirmant que Stanley ne serait pas présent. J'étais ravi d'apprendre cette nouvelle, je devais maintenant informer les deux concernées. Je devais attendre leur réveille, et en profiter pour moi aussi dormir.

Je ne pouvais dormir, mes pensées fulminait dans ma tête la rendant lourde. Je n'étais pas certain des faits et j'avais agi, je devais attendre confirmation. J'espérais au fond de moi que ce soit faux, je regrettais déjà mes actes, si je m'étais trompé à cause de son jugement, je m'en voudrais d'autant plus. Et je souhaitais de tout cœur que ça le soit.

Tuer directement ou par la suite, torturait, une mort lente, douloureuse ? Je ne savais pas, je savais juste qu'il n'était plus là, et je devais venger sa mort.

Je ne savais rien, rien.

Je n'avais jamais voulu savoir, j'aurais dû. Je ne me poserais pas autant de question aujourd'hui et mon esprit ne serait pas torturé par les tourments que je me subis de mon propre chef.

Frappe.

Mes poings qu'Ilys avait soigné la dernière fois étaient de nouveau en sang, je me vidais la tête de cette seule manière. Depuis petit.

« ''Il est mort.

Tue-le.

Vomir c'est pour les faibles illo.

Tranche sa gorge.''

Toujours la même chanson, toujours la même routine, toujours les mêmes journées, depuis sa mort mon oncle à repris mon éducation.

Tuer.

Tuer.

Tuer.

Cette même routine chaque jour.

Si je ne tuais pas d'homme, c'étaient des animaux, si je ne tuais pas d'animaux, je me battais avec les hommes de mon oncle. J'étais couvert de bleus, certains était anciens, certains datait d'aujourd'hui.

Frappe.

Mes poings étaient rouges, la cause était mes cours avec mon oncle, mais à présent ils étaient pleins de sang. Je frappais de plus en plus fort dans le mur, c'était mon moyen de m'échapper de tout ça, de cette triste réalité qu'était ma vie à présent.

LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant