Lys

24. Noir total

Ilys.

« C'était une erreur. »

Je le savais.

Je n'aurais jamais dû cédé à mes désirs sexuels.

Idiote.

Idiote.

Idiote.

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Plus tard dans la journée.

-       Madame, senior Saphir vous demande à l'étage. M'informa un domestique.

« Madame »

Ce mot sonnait comme étranger dans ma tête. Je n'avais jamais eu de domestique à proprement parler et ce mot n'était pas à mon effigie.

-       Dites-lui que s'il veut me voir, il doit daigner bouger son cul lui-même.

-       Bien.

La vue que m'offrait la fenêtre du petit salon était majestueuse. Leur jardin était d'une beauté à couper le souffle. Même par ce temps. La pluie donnait un côté, presque dramatique à ce paysage et laissait entrevoir la beauté de Dame nature dans son intégralité. L'eau tombait sur la fenêtre, laissant des gouttes qui reflétaient ce jardin.

-       Tu as décidé à me souler encore longtemps ?

-       Tu as décidé d'être con encore longtemps ?

Nous restions là, planter l'un devant l'autre, sans dire un mot de plus pendant plusieurs minutes. Il était toujours aussi beau, mais j'étais toujours en colère après lui. Cela pouvait être une erreur, certes. Mais il n'avait pas à me le dire comme ça. Sachant ce qu'il s'était passé avant, le passage où nous étions dehors et que j'avais cru apercevoir une lueur de peur dans ses yeux.

-       Oui.

-       Oui ? C'est tout ce que tu as à me dire ? Putain, mais Saphir, tu es... je laissais ma phrase en suspens sans prendre la peine de la finir et sorti de la pièce.

J'étais en colère après lui, il pensait pouvoir faire comme-ci rien ne s'était passée, or de sa faute, j'avais une jambe en moins.

-       ILYS, hurla-t-il à travers la pièce avant de me rattraper. Tu es convié à un diner ce soir, je n'en ai rien à foutre de ton avis.

-       Ok. Dis-je en lui tournant le dos. Je n'avais que faire de son avis, de ses paroles, de ses gestes. Rien.

J'étais blessé, je pensais être proche de lui et non. Tout n'était qu'illusion. J'étais autant fâché contre moi-même. J'avais été la pire des idiotes de croire que coucher avec lui ne changerait rien. Mais tout à changer, à présent, il savait.

Saphir, savait.

La nature de mes sentiments. J'éprouvais plus qu'une simple attirance pour lui. Je voulais le connaître, être proche de lui, l'avoir pour moi.

Que voulaient dire ses sentiments ?

Aucun sentiment...

Raté.

Idiote.

Idiote.

Idiote.

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Le soir même, avant le diner.

Je ne voulais guère fournir d'effort, sa famille me connaissait déjà. Pour cette raison, j'enfilais un pantalon ample noir, ainsi qu'un body à manche longue gris. J'avais un maquillage des plus soft, un trait d'eye-liner fumé et une touche de gloss, rien de plus.