22. anarchie

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J'attendais dans la chambre l'arrivée de Saphir pour comprendre ce qui se passait. Élya me paraissait trop calme pour que ce soit si important, alors pourquoi ? Pourquoi réagir comme ça ? Quel secret Saphir cache-t-il au plus profond de lui ?

Du bruit provenant du couloir me fit revenir à la réalité, était-ce Saphir ?

Je devais attendre confirmation de sa part. Mais, rien. Aucune parole ne fit entendre de ce couloir. Pourtant, il y avait bien quelqu'un derrière cette porte, je voyais une ombre contrastée avec la lumière de la nuit que procurer l'espace entre le sol et la porte de la chambre.

J'entendis des murmures en espagnol, pas assez audible pour que je comprenne.

- Ripitchip.

Enfin.

Je débloquais la porte, il était là. Avec cette odeur. Celle du tabac.

- Saphir, est-ce que tu fumes ? Je pouvais retenir cette question plus longtemps, sentant l'odeur sur lui, elle m'échappa à vrai dire.

- Non, enfin, c'est complexe. Va dormir.

Il me repoussait, nous avions partagé un moment intime, dans tous les sens que pouvait avoir ce terme, pour en arriver à ça.

- Non. Tu parles.

- Tu veux que je parle, très bien. Dit-il un sourire aux lèvres. Vider m- il s'arrêta net et changea son discourt immédiatement, je ne peux pas t'en dire davantage. Va dormir.

J'acquiesçais, je ne pouvais faire que ça. Je ne voulais pas entrer dans une conversation de sourd, je savais que lui demander des explications ne servirait à rien. Pareille pour la phrase qu'il n'avait pas finie. Dont je connaissais parfaitement la fin.

- Tu veux une place ? Demandais-je à l'intention de Saphir

- Non.

- Ok...

« Personne.

Il n'y avait personne.

Maintenant ou jamais.

Personne ne saura.

Je ne pouvais plus supporter le jeu qu'il avait inventé, je ne l'aimais pas. Chaque fois, c'était moins douloureux que la veille, mais tout aussi insupportable et désagréable. Je n'en pouvais plus. Pour lui, c'était le bonheur absolu, pour moi, c'était l'enfer sur terre.

Et elle.

Elle savait, mais ne faisait rien, elle ne bougeait pas son petit doigt pour me sauver. Rien. Cette femme était aussi complice que son mari. Chaque fois qu'il me pénétrait, une part d'elle aussi le fessait. Je ne voulais plus subir ça. Je voulais mourir.

Écrit une lettre.

Oui une lettre.

Un crayon, du papier.

Aller Ilys tu peux le faire.

'' Vous êtes tout les deux des monstre J'aime pas ce quon me fait. J'aime pas le jeux. Je ve ma maman. Je vai voir maman.''

Je sais que j'ai commis des fautes en écrivant mais, depuis que maman n'était plus là, l'école, je n'y allais plus.

Se réveiller, manger, le jeu, des bleus, dormir. Et de nouveau la même chose.

J'avais vu à la télévision comment faire. Ils mettaient des programmes pour eux, oubliant que j'étais présente. Il me fallait des médicaments.

LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant