Saphir.
- Je vais te détacher. Informais-je Ilys.
- O... ok. Répondit-elle.
- Ça va aller, je suis là.
Mes yeux se posèrent sur sa main qui retenait son ventre. Sans réfléchir une seconde, je sortis de la pièce, ordonnant aux hommes de mon oncle, qui était désormais les miens, de trouver le docteur.
En attendant ce dernier, je mis Ilys sur le sol, ses yeux étaient luisants de larme non de tristesse mais, de peur. Pourtant, cette femme ne craignait la mort, elle connaissait son sort et ne demandait qu'à ce qu'il soit exhaussé.
Les miens étaient humides, je voyais le liquide rougeâtre sortir de son corps de plus en plus, la panique emplissait mon être. Je ne pouvais assister à sa mort. Je ne voulais pas. J'étais contre cette idée qui ne m'appartenait guère.
De là-haut, il devait être fier de lui. Il avait réussi à avoir totalement sa vengeance. J'espérais du plus profond de mon être qu'il brulerait aux enfers au côté du monstre qui hante les cauchemars de Ilys.
- Senior, le médecin arrivera dans quelques minutes. M'informa un de mes hommes.
- JE LE VEUX MAINTENANT. Hurlais-je
- Ça va, t'inquiète...pas. Dit Ilys avec difficulté avant d'être prise d'une quinte de toux.
Du sang sorti de sa bouche, j'arrachais un bout de mon tee-shirt pour lui donner de quoi s'essuyer.
- Dites à Carlos de bouger son cul.
- Bien monsieur.
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Quelques heures plus tard, après l'accident.
Carlos, le médecin de la famille apparut, il avait passé plus de sept heures à stopper l'hémorragie de Ilys, la recoudre, établir son pronostic : deux côtes cassées, hémorragie interne et externe, commotion cérébrale, sous-nutrition, bleus, coupures...
Elle était mal en point, je le savais. J'avais contribué à sa captivité et sa maltraitance avant de me rendre compte que tout ça n'était pas sa faute. Il était probablement trop tard à présent.
- Son pronostic de vie est mal. Elle a perdu trop de sang, elle n'a pas assez de force. C'est en mauvaise voie. Entendais-je le médecin m'expliquer où en était Ilys, ce qui me coupa de mes réflexions.
- Elle va mourir ? Demandais-je angoisser.
- Elle s'est plongée dans le coma, ses fonctions vitales la lâche peu à peu, alors oui. Elle va-
- Non. Dis-je, étouffer par des sanglots.
Elle n'était plus.
Le vide qu'elle avait comblé en moi, était de nouveau présent.
C'était ma faute.
J'avais contribué à sa perte.
Elle était morte.
Tout était fini.
Si vivre était souffrir de sa perte, alors, je ne voulais pas vivre. C'était trop dur. Chaque souvenir avec elle, chaque détail revenait et tournait en boucle dans ma tête. Je ne pourrais plus en vivre un seul avec.
L'amour ne devrait pas être un effondrement de sentiments.
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Quelques jours plus tard.

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Lys
AksiAu sein de chaque "famille" se mêle pouvoir, meurtre, argent, conflit et secret. Des secrets qui remonteront à la surface ou qui resteront cachés, à vous de le découvrir. Je vivais dans un monde où régner cruauté et malveillance. "Aucune émotion...