17. révélation... en partie...

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Nous étions dans la salle de bain, je devais trouver quelque chose pour la faire revenir à elle.

L'eau.

Froid.

- Ilys ? Tentais-je de l'interpeller

Je poussais Ilys contre la paroi de la douche, sans attendre quelconque réaction de sa part. L'instant qui suivit, j'actionnais le mécanisme de la douche pour que l'eau puisse sortir du jet qui se situait au-dessus de nos têtes.

Le conduit déversa une eau glaciale sur nos corps. Le tissu de ses vêtements collé sa peau, qui moulaient d'autant plus son corps.

Je la voulais.

Une force indescriptible me menait à elle, je ne pouvais me défaire de cette femme. Je voulais la procéder entièrement. Je voulais qu'elle soit mienne.

- Ilys ? Recommençais-je

- Me-merci. Articula-t-elle avec difficulté.

Me souciais-je d'elle ?

Non impossible.

Je ne pouvais la laisser dans cet état, elle m'avait aidé. Je devais faire pareil. Surtout que c'était ma faute si elle était dans cet état...

Certes, je consentais à l'aider, mais je devais me concentrer sur la vengeance pour la mort de mon père.

« Tio Stanley était venu ce soir-là, tard dans la nuit. Je m'étais levé pour boire, ma gorge était aussi sèche qu'un désert. J'entendais brièvement leur discussion, qui je paraissais intéressante. Je m'étais rapproché pour écouter.

- Il savait, Saam savait qu'un jour où l'autre ça arriverait. Peut-être pas maintenant.

Saam ?

Papa ?

- Tu aurais pu faire quelque chose Stanley... dit ma mère, les larmes aux yeux, prête à exploser.

- Irma, je sais bien ce que tu ressens, mais je n'y pouvais rien. J'ai perdu bon nombre de mes hommes et regarde dans l'état que je suis. C'est un message à faire passer. Ils veulent ce que Saam leur doit.

Que doit mon père ?

C'est un chef, pourquoi il devrait quelque chose.

- Ils étaient associés, pourquoi Stanley ? Elle fondit en larme.

Voir ma mère dans cet état me rendait triste, je ne l'avais jamais vu autant pleurer. Elle pleurait pour les hommes de mon oncle et de mon père ? Parce que mon oncle était couvert de sang ?

Où est mon père ?

Elle ne pleurait pas pour mon oncle, ni pour ses hommes, mais... pour mon père.

Mon père.

Où est mon père.

Il va revenir, c'est certain.

Il revient toujours.

Les pensées se mélangeaient dans ma tête, toutes réunies, elles formaient un tourbillon de flamme prèt à jaillir et consumer tout ce qui se trouvait à sa portée.

Voulant repartir dans ma chambre et effacer cette discussion à laquelle j'avais assisté sans l'accord des deux interlocuteurs, je fis tomber un vase qui se trouvait derrière moi.

LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant